Marseille frôle la correctionnelle

En supériorité numérique pendant une heure et mené à dix minutes de la fin, Marseille a renversé la situation grâce à un but de Benoît Cheyrou dans les dernières secondes de jeu, entaché d’une erreur d’arbitrage (2-1).

Le camouflet n’est pas passé loin. Marseille s’est imposé à la dernière minute de jeu face à Lorient (2-1), ce samedi, grâce à un but de Benoît Cheyrou (90e+5) entaché d’une grosse faute d’arbitrage. Hormis une réaction d’orgueil honorable, l’OM n’a pas de raisons de fanfaronner. Peu importe pour Didier Deschamps et ses hommes qui restent dans les clous de leur objectif avant la trêve : engranger six points avec Noël et faire mieux que la saison dernière à la même époque (29 points en décembre 2010, 28 à l’heure actuelle). Les Lorientais les ont bien aidés en se retrouvant en infériorité numérique dès la 33e minute de jeu après l’expulsion logique de Lamine Koné, pour avoir ceinturé Loïc Rémy en position de dernier défenseur. Le tournant du match pour les Lorientais dominateurs jusqu’alors et contraints de restreindre leurs ambitions après s’être créés une énorme occasion Alexys Romao (18e).

Hormis une faute de main de Fabien Audard sauvé in extremis sur sa ligne dans la continuité de l’expulsion, il a fallu attendre la deuxième mi-temps pour voir les premières occasions marseillaises avec Benoît Cheyrou (54e) et Morgan Amalfitano (57e). Fabien Audard, même touché aux adducteurs gauches, a ensuite réalisé une parade magnifique pour empêcher Cheyrou d’ouvrir le score sur coup-franc (75e). Un signe annonciateur du scénario catastrophe pour l’OM, punit par une contre-attaque éclair d’Innocent Emeghara (0-1, 78e) dès la première incursion bretonne dans leur camp en seconde période.

Gourcuff : « On a été volés »

Le coup de maître n’aura pas duré longtemps pour les hommes de Christian Gourcuff, rejoints sept minutes plus tard sur une frappe magnifique de Mathieu Valbuena (1-1, 84e), l’homme providentiel des Provençaux. Et à l’origine du dernier but. Après plusieurs ratés de Loïc Rémy (87e, 90e+1) et Morgan Amalfitano (90e), l’international français s’est laissé tomber, provoquant un coup-franc imaginaire et l’expulsion de Romao, avant de délivrer une passe décisive pour Benoît Cheyrou. « C'est un vol, s’est emporté Christian Gourcuff. Les tricheurs ne sont pas sanctionnés, ils sont favorisés. On a été volé. Il y a beaucoup de frustration et de colère. » Les Marseillais n’en ont cure et restent au contact du peloton de tête. L’essentiel est sauf.