Marseille, la tête à l’Inter

Après leur match nul contre Valenciennes samedi soir au Vélodrome (1-1), leur deuxième consécutif en Ligue 1 après celui contre Lyon (2-2), les Marseillais ont tenté de faire croire qu’ils n’avaient pas la tête au 8e de finale aller contre l’Inter Milan mercredi. En vain…

Les nez des Marseillais s’allongeaient en même temps que leurs vis-à-vis, qui tendaient micros et caméras, devaient se retenir d’esquisser un léger sourire. Dans les couloirs du Stade Vélodrome, samedi soir, quelques minutes après leur nul contre Valenciennes (1-1), les Olympiens auraient presque juré qu’ils n’avaient pas pensé à leur prochain rendez-vous. Une affiche de prestige mercredi contre l’Inter Milan, en 8e de finale aller de la Ligue des champions, qui a fait tourner les têtes à l’OM. « Je ne crois pas que les joueurs ont pensé au match contre l’Inter » glissait pourtant Souleymane Diawara, sans avoir l’air d’en être lui-même convaincu…

Mathieu Valbuena avait vendu la mèche dès la veille de la rencontre. « On ne va pas cacher qu’on pense à l’Inter, bien sûr », reconnaissait le milieu de terrain marseillais vendredi. L’équipe alignée par Didier Deschamps face à Valenciennes a renforcé cette impression avant même le coup d’envoi. Brandao, l’homme en forme, Benoît Cheyrou, César Azpilicueta et Jérémy Morel s’asseyaient sur le banc. « Ce n’était pas ‘‘que’’ par rapport au match contre l’Inter Milan, assure l’entraîneur de l’OM. Les joueurs auraient pu enchainer mais sur le court terme, ça pose problème. Je n’ai pas envie qu’on soit ‘‘carbo’’ dans un mois. »

« Sneijder, Lucio, Milito, Pazzini… »

L’option aurait pu être validée avec l’ouverture du score rapide d’Alou Diarra (16e). Mais le Brésilien Gil a offert un point inattendu aux Valenciennois (51e) et ralenti l’OM dans sa progression vers le podium. Déjà tenus en échec à domicile deux semaines plus tôt par Lyon (2-2), après avoir mené 2-0, les Marseillais « n’ont plus le droit à l’erreur » en Ligue 1, rappelle Alou Diarra. Mais si avoir songé à l’Inter un peu trop tôt risque de se payer au mois de mai, c’était semble-t-il inévitable. « Sneijder, Lucio, Milito, Pazzini… Il n’y a que des grands joueurs dans cette équipe, souffle l’ancien Bordelais, admiratif. On la respecte énormément. Ils sont favoris mais on a montré cette saison qu’on pouvait rivaliser avec les grands clubs européens. » Et visiblement, il n’y a pas qu’à l’OM que les joueurs ont la tête dans les étoiles. L’Inter Milan reste sur trois défaites consécutives en Serie A, dont la dernière vendredi à domicile contre Bologne (0-3)…

Laurent Picat (avec Jérôme Sillon à Marseille)