Marseille veut son cadeau de Noël

Lucho Gonzalez et Mathieu Valbuena - -
21 décembre 2008. Un ouragan nommé Nancy balaie l’Olympique de Marseille au stade Vélodrome (0-3). Douze mois plus tard, c’est un cyclone d’amplitude inférieure, Auxerre, qui assomme la formation phocéenne (0-2). Encore une fois avant les fêtes de fin d’année. De là à croire que l’OM a systématiquement la tête au réveillon, il n’y a qu’un pas… que ne veut pas franchir son défenseur Gabriel Heinze. « On a parlé de ça avec le groupe, confesse-t-il. Du coup, on a encore plus envie de gagner ce dernier match. »Vraiment ? « Bien sûr que j’ai envie de voir la famille, martèle l’Argentin, pas vraiment adepte de l’adage jamais deux sans trois. Je suis normal, comme vous, comme tout le monde, mais je suis professionnel, j’ai beaucoup de respect pour ce club, ce maillot, je dois être concentré au maximum pour bien terminer l’année, c’est tout. Et pour cela il faut ramener un bon résultat de Brest. »
Heinze : « Il reste beaucoup de points à prendre »
Les trois points ? Ce serait une première. Hormis deux matches nuls, en 1991, lors de la dernière confrontation dans l’élite des deux clubs (1-1) et en 1986 (0-0), les cinq autres visites phocéennes dans le Finistère ont accouché d’une défaite. Marseille aura donc un double challenge à relever : vaincre la malédiction de Noël et gagner, enfin, chez le promu breton. Un défi que les Olympiens attaqueront sans Brandao, victime d’une pubalgie, ni Souleymane Diawara, toujours suspendu mais avec Stéphane Mbia, de retour du purgatoire. Une mission d’autant plus importante que le champion de France ne peut plus se permettre de traîner en route.
L’OM n’a pris que trois points lors de ses quatre derniers matches, s’emmêlant les pinceaux à Nice (1-0) et quittant Rennes (0-0), Auxerre (1-1) et Lyon dimanche (1-1) « bons amis ». Si le groupe de Didier Deschamps est moins en retard que l’an passé sur le leader du championnat (quatre points sur Lille contre huit sur Bordeaux en 2009), un tout autre résultat qu’une victoire ferait désordre. Et nourrirait les critiques sur les capacités de l’OM, rongé par ses soucis offensifs (Gignac devrait conserver sa place en pointe) à conserver son titre. « On est toujours obligé de gagner, souligne Gabriel Heinze. On devait déjà le faire contre Lyon. Là, ce sera la même chose contre Brest. Ce que font les autres équipes, je m’en fiche. Je ne m’intéresse qu’à mon club. Il reste encore beaucoup de matches à jouer et donc de points à prendre. » Y compris sur des terres à priori hostiles comme celles de Francis-Le-Blé.