Matuidi : « On ne s’enflamme pas »

Pour RMC Sport, l’infatigable milieu de terrain du PSG, Blaise Matuidi, est longuement revenu sur sa saison avec le PSG. Encore en lice en Ligue des champions et en Coupe de France, il fait du titre de champion de France son objectif numéro un.

Blaise, qu’est-ce qui peut vous laisser espérer que le PSG va réaliser une grande fin de saison ?

On est en lice sur trois tableaux. Ça démontre qu’on a de l’ambition. On a envie d’aller loin en Ligue des champions. On a un avantage qui n’est pas négligeable (victoire 2-1 à Valence en 8e de finale aller). Nous sommes aussi en quart de finale de la Coupe de France (face à Evian, ndlr). C’est ouvert. On a éliminé une équipe (l’OM) qui aurait pu gagner ce trophée. On a l’effectif et les qualités pour aller au bout. On est ambitieux, mais on ne s’enflamme pas. Notre priorité reste d’être champion de France. Cela fait 20 ans que le PSG n’a pas été sacré. Ce serait une très grande satisfaction d’être champion. Et pourquoi pas réaliser le doublé ?

Sentez-vous une montée en puissance de votre équipe ?

Oui. Surtout qu’on récupère nos joueurs blessés. Je pense à Thiago Silva et Thiago Motta qui sont des éléments importants de notre effectif. Il y a eu aussi l’arrivée de David Beckham. Il a démontré contre Marseille qu’il pouvait nous apporter énormément. On a donc un effectif conséquent pour aller au bout.

L’OL a-t-il les capacités pour suivre votre rythme ?

Nous suivre, peut-être, nous dépasser, c’est autre chose. Ça dépend davantage de nous. Il y aura une confrontation directe (le 11 mai, ndlr). Ils auront peut-être l’avantage de jouer chez eux mais il faut s’avoir qu’on est assez redoutable à l’extérieur.

Le PSG est bien parti pour se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

C’est la première année que je dispute la Ligue des champions. On n’est pas encore qualifié. On veut conserver notre avantage. Si on se qualifie pour les quarts, l’idéal serait de recevoir au match retour. Tout dépend du tirage au sort.

Parlez-nous de David Beckham que vous côtoyez tous les jours à l’entrainement…

C’est le premier arrivé et l’un des derniers à partir. Ça veut tout dire. C’est un grand monsieur, un grand professionnel. Il a 37 ans, il a tout gagné et il démontre qu’il a encore faim de victoires. Pour nous, les plus jeunes, c’est un exemple. Il a tracé un chemin que l’on se doit de suivre. Il démontre que c’est un grand champion.

A-t-il fait taire les sceptiques face à l’OM ?

Complètement. Mais nous, dès le premier jour, on a tout de suite senti la valeur du joueur.

Vous faite partie des joueurs les plus utilisés par Carlo Ancelotti. Quel est votre secret pour enchainer autant de matches ?

J’ai la chance d’avoir un bon cœur. Et contrairement à la saison passée, je ne me suis pas blessé. J’ai tout ce qu’il faut au PSG et en équipe de France pour bien récupérer et enchainer les matches.

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Propos recueillis par Loïc Briley