Mavuba : «Notre force, c’est le groupe»

Le capitaine du LOSC estime, malgré les exploits individuels des uns et des autres, que la réussite du club cette saison est avant-tout collective - -
Rio Mavuba, cinq victoires consécutives en Ligue 1, 19 buts marqués, le Losc termine l’année sur un rythme infernal !
Une série comme ça, c’est assez impressionnant, c’est vrai. On la doit au travail réalisé en début de saison. L’état d’esprit est bon également. Maintenant, on ne va pas s’enflammer. Il y a encore un mois et demi, on parlait plus de maintien pour nous que de première place. Le classement est virtuel. Montpellier et Marseille comptent un match en moins.
N’empêche. Vous avez complètement changé de statut…
Aujourd’hui, Lille est une équipe que l’on veut stopper à tout prix. Je me souviens encore des propos de Jean Fernandez. Lorsqu’on était 14e du championnat, il affirmait que le Losc était un gros du championnat… preuve qu’on nous respectait déjà il y a quelques semaines. On a peut-être maintenant un avantage psychologique sur les autres. Il faut profiter de ces périodes-là. Elles vont bien s’arrêter un jour ou l’autre. C’est pour ça que l’on veut faire durer la nôtre le plus longtemps possible.
Quel est votre secret pour ne pas vous laisser griser par vos bons résultats ?
On arrive à se remettre en question. C’est ce qui fait notre force. Généralement, c’est quand tout va bien que le danger est là. On se dit alors qu’on a peut-être moins besoin de faire les efforts et qu’on va gagner les matches. Par rapport à la saison dernière, on a progressé sur le plan mental. On arrive à reproduire des performances de haut niveau. L’équipe est en train de cultiver cet esprit de la gagne. Il faut qu’on apprenne à l’avoir tout le temps.
« On ressent un peu de fatigue »
Avec 28 matches, vous êtes l’équipe de L1 à avoir passé le plus de temps sur un terrain cette saison. Le gros coup de pompe vous guette-t-il ?
C’est vrai qu’on a joué beaucoup de matches. On ressent un peu de fatigue, oui mais on va avoir la trêve pour récupérer. Contre le Slavia Prague, en Ligue Europa, ce fut difficile pour nous parce qu’eux étaient vraiment très frais. En championnat, c’est différent. Toutes les équipes sont sur un pied d’égalité, avec des matches tous les trois jours… même si on a disputé plus de rencontres que les autres.
La Ligue des champions et le titre font-ils partie de vos nouveaux objectifs ?
On va déjà essayer de bien finir le mois de décembre. Ensuite, on jouera les coupes…et on verra ce qui se passera pendant la CAN. On ne va pas tirer de plan sur la comète. On va essayer de rester le plus longtemps possible à la lutte avec les meilleures équipes. S’il y a quelque chose à jouer, on se prononcera dans les deux dernières journées. Vu ce que l’on a vécu la saison dernière, je pense que ça ne sert à rien de parler maintenant. Il faut continuer à prendre des points, tout simplement.
Le retour au premier plan du LOSC s’est surtout fait grâce à la bonne forme de la doublette formée par l’international ivoirien et Frau.
Depuis que ces deux là sont performants, on a redressé notre bilan. C’est un sacré duo qui a déjà inscrit 17 buts. Forcément, ça force l’admiration. Ils sont en haut de l’affiche mais il y en a d’autres qui marquent et qui font des passes. Je suis content pour eux mais je suis également heureux de l’attitude qu’ont ceux qui jouent moins.
Il est vrai que d’autres joueurs se sont révélés sur le plan offensif ces dernières semaines pour le Losc…
Peu importe les joueurs alignés, on est efficace. Une émulation s’est créée chez les attaquants et celui qui débute le match est performant. Ils ont tous une très bonne attitude. Tulio (de Melo), après son doublé à Monaco, est resté confiant. Frau a marqué huit buts mais est fidèle à lui-même. Quant à Gervinho, il est toujours au service du collectif. On ne veut pas reproduire les mêmes erreurs que par le passé. La force du LOSC, c’est le groupe. Alors, lorsque des individualités sortent du lot, ça ne peut être que bénéfique à l’équipe.