Mendy : « Brest et PSG, deux mondes différents »

Brest-PSG : Bernard Mendy - -
Bernard, quel est votre sentiment à l’heure de retrouver le PSG, votre ancien club ?
J’aurai un petit pincement au cœur. J’ai passé sept années au PSG (2000 à 2008, entrecoupé par un prêt à Bolton, ndlr). Je suis très content de retrouver certaines personnes comme Sylvain (Armand), Peguy (Luyindula), Mamadou (Sakho), les intendants et quelques membres du staff, comme Claude Makelele. Ils ne me parlent pas de ce qui se passe à l’intérieur du club, mais tout a changé. A tout point de vue. Le PSG est un club de grande envergure. C’est ce que veulent les dirigeants. C’est bien pour Paris et le championnat de France.
Cela n’a pas toujours été facile pour vous à l’époque…
C’est vrai mais je ne retiens que les points positifs. Les journalistes diront que ça s’est plus ou moins bien passé avec les supporters mais on a terminé 2e avec Vahid Halilhodzic (en 2003-04), on a gagné la Coupe de France (2004), j’ai été élu meilleur latéral droit, j’ai eu des sélections en équipe de France… Il y a eu des clashes avec quelques supporters. Par moment, j’ai le sang chaud, eux aussi. Il faut les comprendre. Je suis arrivé jeune au PSG. Ils avaient tellement d’ambitions pour moi. Parfois, je n’y étais pas. Mais Paris restera toujours le club de mon cœur.
Aimeriez-vous rejouer dans cette équipe ?
N’importe quel joueur aimerait jouer dans cette équipe. Moi, je fais partie du passé. Si on les tape et que le président (Nasser Al-Khelaifi) veut me prendre, il n’y a pas de problème. Il fait un chèque au Stade Brestois et l’affaire est close !
« Si Nasser Al-Khelaifi veut me prendre…. »
Brest-PSG, est-ce le choc des mondes ?
Oui, surtout qu’ils ont apparemment décalé la fin du monde à cause du match. En plus, mon dessert préféré, c’est le Paris-Brest, donc c’est génial (rires).
Il est quand même difficile de comparer les deux équipes…
Ah oui ! En face, il n’y a quasiment que des internationaux. Brest en a quelques-uns mais ce sont deux mondes différents. Pour nous, c’est un match bonus, un match de gala aussi puisque c’est le dernier avant la fin du monde (rires). Il faut prendre du plaisir, jouer sans complexe et surtout ne pas les regarder. Quand j’entends certains joueurs dire : « Paris, Paris… » C’est vrai que Zlatan est un joueur exceptionnel mais on ne sait jamais… Sur notre petit terrain, avec la pluie, le soutien de nos supporters, on peut gagner 1-0…
Le PSG sera-t-il champion ?
C’est sûr ! Ces derniers temps, les Parisiens jouent en équipe. C’est vraiment autre chose.