Modeste, jusqu’à quand ?

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Certaines étiquettes sont parfois lourdes à porter. Anthony Modeste est en train de s’en rendre compte. Débarqué cet été en Gironde, le successeur désigné de Marouane Chamakh souffre de la comparaison. Au tiers de la saison, ses statistiques (3 buts en L1 et 1 en Coupe de la Ligue) n’ont rien à envier à celles du Marocain, parti à Arsenal. Mais dans le dispositif bordelais, il est loin d’avoir remplacé l’enfant chéri du club. « Chamakh n’est pas devenu un grand joueur du jour au lendemain. Il a aussi été sifflé et critiqué, remarque-t-il. Mais il est parvenu à s’imposer. C’est un exemple à suivre pour moi. » Rapidement si possible. En panne de réalisme, l’attaque des Girondins est à la peine depuis la reprise. Les hommes de Jean Tigana ont inscrit 14 buts en 12 journées de championnat. Soit deux de plus que Lens, le premier relégable…
« Normal que les attaquants soient visés »
Alors forcément, Modeste et ses compères sont dans la ligne de mire. « Quand on ne marque pas de buts, c’est normal que les attaquants soient visés, estime l’ancien Niçois. Je le prends pour moi. On doit travailler plus pour progresser dans ce domaine. » A 22 ans, l’international Espoirs (13 sélections, 8 buts) à un palier à franchir. Etincelant lors de son prêt à Angers (L2) l’an passé, il n’a pas encore confirmé à l’échelon supérieur. Il le sait et n’hésite d’ailleurs pas à faire son autocritique. « Je suis dur avec moi, assure le natif de Cannes, casanier revendiqué, qui vit toujours à l’hôtel. Pour y arriver, je pense que c’est nécessaire. » Reste à appliquer ces bonnes résolutions sur le terrain. En commençant dès ce dimanche par un déplacement à Arles-Avignon. Face à la plus mauvaise défense de L1, l’occasion est belle.