Monaco: "Paris doit être un exemple pour nous", Scuro tance ses joueurs qui ne bossent pas assez

A l’occasion d’une ultime conférence de presse censée clôturer la saison qui s’est achevée le week-end dernier pour l’AS Monaco, le directeur général du club, Thiago Scuro, a pointé du doigt l’état d’esprit de ses joueurs.

"La pression vient de l’intérieur." Thilo Kehrer ne nous avait pas menti le week-end dernier, dans l’émission Stephen Brunch, sur RMC. La parole circule librement au centre d’entraînement de l’AS Monaco, et les choses sont dites, parfois de façon très directe. Le directeur général de l’ASM, Thiago Scuro, avait un message fort à faire passer ce lundi matin, à l’heure de dresser le bilan d’une saison qui va permettre à Monaco de se maintenir en Ligue des champions la saison prochaine.

Ce qui est en soi gage de stabilité dans une perspective de croissance, bien que les dirigeants aient visiblement noté des axes d’amélioration, notamment dans l’engagement à l’entraînement au quotidien, qui a pu faire défaut à ce groupe au cœur d’une saison en dents de scie, marquée par une frustrante élimination contre Benfica, en barrages de la Ligue des champions. Non seulement, l’AS Monaco a démontré très tôt son incapacité à disputer le titre au PSG cette saison, mais la jeune équipe monégasque a aussi fait son âge par moments, et bien failli voir le podium lui échapper dans l’emballement final.

Thiago Scuro: "Ce qu'a fait le PSG, ce doit être un exemple pour nous"

"C’est du travail au quotidien, un seul discours ne suffit pas", a estimé Thiago Scuro. "Je comprends que par moments la saison soit difficile avec le calendrier, des défaites, des victoires, mais quand on vient travailler, ça doit être à 100%. Pas pour plaisanter ou se reposer. Généralement, dans le football, les joueurs et le staff travaillent deux à trois heures par jour. Ce n’est pas si dur. Vous (les journalistes) travaillez plus d’heures par jour. Moi aussi. Si vous arrivez à être concentrés à 100% pendant ces deux à trois heures, sur chaque détail, sur ce qu’on fait, à repousser nos limites, nous deviendrons meilleurs, je n’ai aucun doute là-dessus."

Pour progresser et amener les joueurs à sans cesse repousser leurs limites, ce qui est bien souvent le crédo des grands champions, Thiago Scuro entend prendre exemple sur le Paris Saint-Germain de Luis Enrique, une jeune équipe, elle aussi, qui a impressionné l’Europe et disputera la finale de la Ligue des champions le 31 mai, face à l’Inter. "Ce qu’a fait Paris cette saison est une question de mentalité. Ça doit être un exemple pour nous."

"Nous avions une meilleure équipe cette saison que la précédente, en termes de qualité et de profondeur de banc", a apprécié Thiago Scuro. "On peut toujours s’interroger sur tel ou tel joueur à faire signer. Mais je parle de quelque chose qui dépasse tout ça. Je parle de l’état d’esprit, le fait de travailler chaque jour au haut niveau. C’est du travail au quotidien, un seul discours ne suffit pas. Recruter des joueurs est une option. Amener des joueurs qui bousculent les autres, qui créent un autre état d’esprit dans le vestiaire. Nous avons progressé là-dessus ces dernières saisons. Mais ça passe aussi par l’attitude au quotidien."

QM, avec Maxime Tilliette à Monaco