Monaco prend déjà le pouvoir

Emmanuel Rivière - -
La date est à noter. Dimanche 1er septembre 2013. Le jour où Monaco, nouveau riche du football français, a pris date avec le reste de l’Hexagone. Vainqueur à Marseille (2-1), qui avait entamé la saison par trois victoires en trois matches, l’ASM a pris la tête du championnat avec dix points et se pose déjà en plus que très sérieux candidat au titre. La période d’adaptation pour trouver du liant et des automatismes ? Elle n’aura pas été très longue. Et ce Monaco à peine vieux de deux mois dans sa configuration actuelle d’effectif s’est déjà payé le deuxième du dernier exercice sur sa pelouse. Oui, le PSG peut trembler. Surtout avec une saison sans Coupe d’Europe pour l’ASM. Et avec cet effectif qui se révélera encore plus diabolique quand Kondogbia sera qualifié, Moutinho plus en rythme et James Rodriguez au niveau physique et technique de son talent. A l’heure de la rentrée des classes, le constat est clair : Monaco sera là et bien là. « Je suis très content, juge Claudio Ranieri, le coach monégasque. A la mi-temps, je leur ai dit d’être tranquilles parce qu’on a bien joué lors des premières minutes. On a bien joué dans une ambiance très chaude. Je suis très satisfait du match. »
Pour un choc, cet OM-Monaco n’a pas déçu. Mais alors vraiment pas. Une rencontre rythmée, équilibrée, très plaisante, avec un cuir qui va d’un but à l’autre, deux équipes qui jouent vers l’avant et des intentions offensives surtout pas mises au placard. Et malgré une première frappe trop écrasée de Payet (11e), c’est bien une ASM très à l’aise en début de match qui décrochait la première grosse escarmouche sur un débordement de Fabinho. Le latéral droit perdait sa chaussure sur le coup mais pas sa lucidité au moment de centrer en retrait pour Ferreira Carrasco, dont la reprise passait juste à côté (13e). Le ton était donné.
Mais l’OM ne s’en laissait pas compter et multipliait les bons enchaînements. Seule la réussite sur les derniers gestes manquait mais Gignac (26e) et surtout André Ayew (37e), qui touchait le poteau, n’étaient pas loin de faire chavirer le Vélodrome. Il allait exploser en fin de première période. Sur un corner consécutif à un festival d’Ayew dans la surface monégasque, Lucas Mendes (entré à la place de Diawara, blessé) prenait pour la deuxième fois le meilleur de la tête sur un Eric Abidal un poil aux fraises (1-0, 44e). Le moment parfait pour ouvrir le score. Mais un autre de ces moments parfaits pour marquer est souvent le retour des vestiaires. Trop endormis à la reprise, les Marseillais vont vite l’apprendre à leurs dépens. Sur un centre de Kurwaza, Moutinho se rate sur sa tentative de déviation mais Falcao a bien suivi en renard et profite d'un Mendes "perdu" pour faire trembler les filets pour la troisième fois de la saison (1-1, 47e).
Rivière fait encore parler la poudre
Derrière un rythme de jeu toujours très élevé, dans lequel l'ASM prenait peu à peu le dessus, on sentait alors les deux équipes capables de faire craquer l’adversaire à tout moment avec le but du KO. Ayew touchait encore le poteau sur une frappe (52e), imité dix minutes plus tard par Kurzawa de la tête suite à un corner de Moutinho (63e). Mandanda sauvait la patrie phocéenne face à Ocampos (75e) puis Rivière (78e). Mais ce dernier allait se rattraper. Entré à la place de Falcao, sorti après avoir vu sa cheville tourner dans un duel avec Nkoulou, le meilleur buteur du championnat allait se jouer de la défense monégasque pour rajouter une ligne à son compteur, son cinquième but cette saison, sur une belle ouverture de Moutinho (2-1, 79e).
Aligné pour la première fois de la saison (une blessure à la cheville l’avait privé des trois premiers matches), le Portugais livrait un second acte très solide, à l’opposé d’une première période où il avait manqué d’influence avec 15 petits ballons touchés, sans doute une conséquence d’un jeu monégasque alors plus porté sur les côtés. Mais une fois réveillé, Moutinho a fait parler son talent. L’ASM n’en manque pas. Au point d’être déjà candidate ou titre ? L’OM et la Ligue 1 viennent d’en avoir la confirmation. « Je suis très content, juge Claudio Ranieri, l'entraîneur monégasque. A la mi-temps, je leur ai dit d’être tranquilles parce qu’on a bien joué lors des premières minutes. On a bien joué dans une ambiance très chaude. Je suis très satisfait du match. » Ambiance plus contrastée pour Elie Baup : « C’était un match ouvert de part et d’autre. Il y avait une très bonne équipe de Monaco qui, techniquement, a joué le jeu. On a aussi essayé d’être à la hauteur et de faire un bon match. Le but de Monaco est venu trop tôt, à la reprise. On a essayé de maintenir le jeu de la pression. Mais des espaces se sont créés et Monaco a réussi à marquer ce deuxième but. »
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