Montpellier-Auxerre, l’improbable sommet

Qui aurait cru en début de saison que Montpellier-Auxerre, comptant pour la 28e journée de Ligue 1, puisse constituer l’un des chocs de la soirée ?

Montpellier et Auxerre, deux clubs qui n’ont jamais fait beaucoup de bruit. Et pourtant samedi, l’une de ces deux équipes pourrait se retrouver propulsée en tête du championnat de France en cas de contre-performance du leader bordelais à Monaco. Personne n’aurait sans doute misé là-dessus l’été dernier, entre des promus montpelliérains et des Auxerrois promis à la relégation après un début de saison totalement raté.
De retour dans l'élite du football après cinq saisons en Ligue 2, Montpellier, deuxième depuis fin janvier, se prend à rêver. « On est en haut depuis le début, alors pourquoi est-ce qu’on retomberait ?, interroge le jeune milieu Younès Belhanda. Personnellement, mon objectif est d’être dans les places européennes. Maintenant, si on peut aussi décrocher le titre : on ne va pas s’en priver ! »
De son côté, René Girard reste prudent. « Il n’y a que du beau monde dans cette dernière ligne droite. Ça se resserre par le haut avec six équipes en quatre points à peine. Bordeaux est un peu en difficultés, mais il faut se méfier. On pensait que Lyon était moribond, et ils sont en train de revenir très fort. Auxerre, Lille et Marseille sont bien présents eux aussi. »

L’affaire de la "tarlouze" oubliée

Vainqueur surprise, mercredi dernier à Bordeaux (1-2), Auxerre sera « favori » pour la rencontre de ce samedi, estime René Girard. Le club bourguignon s’était en effet imposé au match aller (2-1) en octobre dernier. Une rencontre que Louis Nicollin n’a sans doute pas oublié. Furieux après l’expulsion de son joueur Alberto Costa, le président montpelliérain avait alors traité le capitaine auxerrois Benoît Pedretti de « petite tarlouze », en promettant aussi de « s’occuper de lui » à la Mosson.
Aujourd’hui, les différents protagonistes ont préféré calmer le jeu. Interrogé à ce sujet jeudi, "Loulou" Nicollin a dit ne pas vouloir « mettre le feu "connement" » et refuse d’en parler, tout comme Benoît Pedretti. « C'est du passé », a conclu René Girard. Une première place est en jeu…

La rédaction avec J.L. (RMC Sport)