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Montpellier, c’est « Marveauxlous !»

Le milieu de terrain montpelliérain s'est illustré face à Rennes et son frère, Sylvain

Le milieu de terrain montpelliérain s'est illustré face à Rennes et son frère, Sylvain - -

Grâce à un fantastique Joris Marveaux, auteur d’un doublé hier soir sur la pelouse de La Mosson, Montpellier bat Rennes (3-1), réduit à neuf en fin de match et revient à égalité de points de Bordeaux qui compte désormais deux matches en moins.

Chez les Marveaux, on demande Joris, l’aîné. Le Montpelliérain. Le milieu défensif, donc a fortiori, celui des deux étant le moins habitué à voir son nom figurer en gras dans la rubrique « homme du match ». Surtout lorsqu’on connaît la reconnaissance parfois toute relative qu’a le public pour ce genre de profil. Pourtant, c’est lui et pas son cadet Sylvain, qui a brillé hier soir sur la pelouse du Stade de la Mosson. On attendait le second donc, le feu follet du couloir gauche du Stade Rennais. Six buts, trois passes décisives cette saison. C’est Joris, cet habitué de l’ombre, qui s’est illustré hier soir.

Par deux fois, il s’est trouvé à la chute d’un coup franc millimétré dans la surface distillé par Tino Costa. Etrangement seul sur le premier (25e, 1-0), l’aboyeur héraultais profite d’une faute de main de Douchez pour aggraver la marque (36e, 2-0). Fautif sur le coup, le portier breton symbolise bien les errements défensifs de son équipe. Volontaire, à l’image de Gyan et de Briand, récompensé pour son abattage offensif à vingt minutes du coup de sifflet final (70e, 2-1), Rennes a payé au prix fort une première période quelconque, durant laquelle les Rouge et Noir ont eu le ballon. Mais sans jamais pour autant déséquilibrer le bloc défensif guidé par le Bosniaque Emir Spahic.

La Mosson lui est reconnaissante

En vieux briscard, Montpellier a su gérer son avance au tableau d’affichage. Pour cela, le promu a pu s’en remettre à ses tauliers. Spahic donc, Pitau… et Marveaux. Sur un nuage, ce dernier a véritablement donné, dans un registre différent de celui de Tino Costa, le « la » à son milieu de terrain. Infatigable dans la récupération, omniprésent dans le harcèlement défensif, Joris est même à deux doigts d’offrir le but du chaos à Souleymane Camara (80e). Pas grave. C’est Montaño qui se chargera d’offrir cette offrande à l’ancien Monégasque (81e, 3-1). Mais personne n’est dupe sur la pelouse. René Girard se chargera même d’officialiser « l’événement » dans le temps additionnel, en remplaçant son épatant milieu de terrain par Geoffrey Dernis.

La standing-ovation est méritée, mais semble laisser de marbre Joris Marveaux. A 27 ans, ce dernier sait que rien n’est encore acquis, pour lui comme pour sa formation. Pourtant, c’est bien elle et pas Rennes, réduit à neuf après les expulsions en fin de match de Mangane et de Gyan, qui est assis à la droite des Girondins de Bordeaux ce matin, avec… le même nombre de points que le champion sortant. Plus que jamais, Montpellier et son Marveaux peuvent continuer à rêver.

A.D. (RMC Sport)