Montpellier-Girard : « L’Angleterre m’attire »

INFO RMC SPORT. Après quatre saisons à la tête de Montpellier, le départ est proche pour René Girard. Invité de Luis Fernandez, l’entraîneur français a tiré le bilan de ses années héraultaises, et se projette déjà vers un avenir qu’il espère à l’étranger.

Quatre années mémorables

« Quand je suis arrivé, il fallait stabiliser le club au niveau de l’élite. On a fait 4 saisons au-delà de nos espérances. La première année, on fait l’Europa Ligue ; la deuxième année, la finale de la Coupe de la Ligue en finissant dans les 15 premiers ; la 3ème année, le titre de champion et la Ligue des champions ; et là, on finit à la 7 ou 8ème place. On a fait de la Mosson notre jardin, avec de la qualité de jeu. Au niveau des statistiques, on a été costauds sur le plan défensif, avec une bonne homogénéité sur le plan collectif. C’était un travail de tous les instants, les garçons ont travaillé, ils se sont investis. Pour toucher les étoiles et rester au très haut niveau, il fallait faire des sacrifices, ne penser qu’au football, et ils l’ont bien fait. »

Sur son départ et Louis Nicollin

« C’est le seul point noir, que je parte ou que je reste. Ça a jeté un petit froid après notre victoire contre Rennes. On est de grands garçons, on pouvait discuter… Je ne pense pas que cette phrase (Girard avait annoncé son départ, ndlr) soit injurieuse, ou qu’elle remette en cause quoi que ce soit. Quand je dis que j’ai passé 4 saisons extraordinaires, c’était le cas. Pour moi, il n’y a pas de problème. J’ai dit ce que j’avais à dire. Le club m’a donné cette possibilité de m’exprimer au plus haut niveau. Il y a des limites à ne pas franchir, mais je ne suis pas fâché pour autant. On s’est vu hier soir, on s’est salué. Mais on pouvait finir dans d’autres conditions, c’est dommage. »

Sur son avenir

« Je suis parti pour essayer un nouveau challenge. C’est très calme pour le moment, mais je pense que d’ici le 15 juin… Je suis plutôt confiant. J’ai envie de prolonger ce que je suis en train de vivre. Je suis usé par de bonnes choses, par la bonne pression d’aller chercher des objectifs. Si je dois prendre une année sabbatique, je la prendrai, mais ce n’est pas mon intention. Mon souhait serait de vivre une aventure à l’étranger, découvrir autre chose. En France, les 7 ou 8 clubs qui peuvent me donner mieux que Montpellier sont occupés, les entraîneurs sont bien en place et font du bon boulot... J’ai une préférence pour l’Angleterre, c’est un pays qui m’attire beaucoup. »

Sur Carlo Ancelotti

« Ce n’est pas facile, mais je crois que c’est bien aussi de garder une certaine indépendance, une certaine liberté. C’est un métier difficile, je crois que quand on ne peut plus, on ne peut plus. Carlo a beaucoup d’expérience, il est passé par les meilleurs clubs. J’ai eu la chance de le rencontrer pendant le tirage de la Ligue des champions, et je peux vous assurer que c’est vraiment quelqu’un de formidable. S’il fait ce choix-là, c’est peut-être qu’il s’est aperçu que quelque chose le dérangeait. Il faut arriver à gérer le vestiaire, peut-être que certaines choses l’ont fait réfléchir. Et, quand le Real vous fait les yeux doux, entraîneur ou joueur, c’est quand même compliqué de dire non… »

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