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Montpellier, la fête avant l’heure

Louis Nicollin et René Girard

Louis Nicollin et René Girard - -

Vainqueur de Lille (1-0), Montpellier n’est plus qu’à un petit point du 1er titre de champion de France de son histoire. Malgré cette petite incertitude, les Héraultais ont fait la fête comme s’ils étaient déjà sacrés.

En reprenant le centre d’Olivier Giroud au bout des arrêts de jeu face à Lille (1-0), Karim Aït-Fana a libéré plus qu’une équipe et un stade. Auteur du but de la victoire, le Montpelliérain a fait chavirer de bonheur toute une ville. Au coup de sifflet final, les scènes de joie se sont succédé sur la pelouse de la Mosson. Des scènes dignes d’un titre de champion, pas encore tout à fait officiel, puisqu’il faudra encore aller chercher un point à Auxerre dimanche. Mais ce soir, ce point, les Héraultais n’en ont cure.

En pleurs, Geoffrey Jourdren n’a pas mis longtemps à craquer. « Depuis trois semaines, je suis tendu, avoue le portier héraultais. La pression est retombée. Le stade était beau à voir. C’était énorme. Rendre tous ces gens heureux, pour moi, c’est le plus important. » Même Younès Belhanda, suspendu jusqu’à la fin de saison et présent dans les tribunes, n’a pas caché sa joie, sautant dans les bras d’Olivier Giroud, malgré les récentes tensions entre les deux hommes. Sur les nerfs tout au long de la rencontre, Louis Nicollin, le président du MHSC, a lui aussi explosé, sautant dans les bras de son staff, de ses joueurs et même… des journalistes ! « On l’a fêté comme si on était champions, en faisant des tours d’honneur, déclare « Loulou ». J’espère que ça ne va pas nous porter malheur. »

Girard en pleurs

Après la joie du terrain, où le podium est resté caché sous une bâche et où l’Hexagoal, le trophée récompensant les champions de France, était présent au cas où le titre aurait été officiellement joué, c’est en salle de presse que l’émotion a atteint son paroxysme. Homme fort et taiseux, René Girard a fait craquer la carapace. La voix chevrotante, l’entraîneur montpelliérain a eu toutes les peines du monde à s’exprimer. « Excusez-moi… Putain… Euh… », ont été les seuls mots qu’il a réussi à prononcer durant ses premiers instants face aux journalistes. Avant d’embrayer tant bien que mal. « C’est la première fois que je le vois aussi ému », concède même Rémy Cabella, une nouvelle fois très bon ce dimanche.

Plus que la Paillade, c’est tout Montpellier qui s’est embrasé lors de cette folle soirée. Réunis devant l’écran géant installé exceptionnellement sur la place de la Comédie, des milliers de Montpelliérains ont fêté ces trois points comme jamais auparavant. Drapeaux agités, cris de joie, fumigènes : la place de la cité languedocienne s’est transformée en un véritable kop. Cette soirée du 13 mai 2012 devrait se prolonger tard dans la nuit. Et Montpellier n’est pas prêt de l’oublier. Avant de remettre ça dimanche prochain ?...

AA avec RMC Sport