RMC Sport

Montpellier : les 5 dates clés du titre

John Utaka

John Utaka - -

Sacrés champions de France ce dimanche, les Montpelliérains ont réalisé une saison exemplaire. Retour sur les 5 moments charnières qui ont marqué le parcours des Héraultais jusqu’à leur titre acquis sur le terrain d’Auxerre.

Montpellier – PSG : 0-3 (8e journée, 24/09/2011)

Ce devait être le 1er test de la saison montpelliéraine et il a finalement tourné court. Après 7 premières journées parfaitement maîtrisées (5 victoires, 1 nul, 1 défaite) et bouclées en tête du championnat, les Héraultais subissent la loi des Parisiens dans le 1er choc de la saison. Après avoir fait jeu égal en première période, les hommes de René Girard succombent à deux coups de génie de Javier Pastore, alors au sommet de son art. A l’époque, cette défaite est synonyme de perte du statut de leader et surtout, de descente du podium au soir de la 8e journée. C’est d’ailleurs la seule fois de la saison que Montpellier n’aura pas occupé une des deux premières places du classement.

PSG – Montpellier : 2-2 (24e journée, 19/02/2012)

Près de 5 mois après le match aller, Montpellier recroise la route du PSG, mais cette fois au Parc des Princes et dans la position du dauphin. Et en 5 mois, la petite formation héraultaise a pris de l’envergure. Auteur d’une superbe partition, ponctuée de deux jolis buts de Younès Belhanda et John Utaka, le MHSC croit longtemps réaliser le coup parfait. Mais Guillaume Hoarau parvient à égaliser miraculeusement et permet au PSG de conserver la tête du championnat. Mais plus qu’avec un point en poche, les Héraultais repartent de la capitale avec le plein de certitudes et de confiance. Et surtout, l’assurance que l’exploit est bel et bien possible.

Montpellier – Saint-Etienne : 1-0 (29e journée, 24 mars)

Sans doute pas le plus spectaculaire, le match face à Saint-Etienne a peut-être été le ciment du sacre montpelliérain. Après deux défaites face à Nancy (1-0) et le Gazélec Ajaccio (1-0), le club de la Paillade est dans sa période la plus creuse, la seule où il a concédé deux défaites consécutives. Alors que le match nul semble inévitable, Olivier Giroud choisit de sortir de sa boîte et de délivrer la Mosson d’une reprise de volée imparable des 25m. « On a marqué ce but à la dernière minute contre Saint-Etienne et on s’est réunis dans le vestiaire, on s’est dit qu’on était premiers et qu’on irait au bout, se rappelle Garry Bocaly. Et on n’a pas lâché. »

Montpellier – Evian TG : 2-2 (35e journée, 01/05/2012)

A trois journées du terme du championnat, Montpellier a bien failli tout gâcher. Alors que la réception d’Evian-Thonon-Gaillard doit être une simple formalité, les Héraultais se cassent les dents sur les Savoyards. Pire, alors que la victoire tend les bras au MHSC grâce à un penalty sifflé en sa faveur après 9 minutes d’arrêts de jeu, Souleymane Camara se manque. Expulsé pour une altercation avec Cédric Mongongu, Younès Belhanda déclenche même une bagarre générale sur le terrain. Le lendemain, le Marocain rallume d’ailleurs le feu en accusant Olivier Giroud de ne pas avoir pris ses responsabilités au moment de tirer le penalty. Alors que le groupe est proche d’imploser, René Girard, Louis Nicollin et les cadres du vestiaire remettent tout le monde dans le droit chemin. « On a réglé ça calmement dans le vestiaire, dans notre jardin. Et ce n’est pas sorti de là », confie Cyril Jeunechamp.

Montpellier – Lille : 1-0 (37e journée, 13/05/2012)

La délivrance. Difficile pour les Montpelliérains de cacher leurs sentiments après ce succès acquis de haute lutte. Face à une équipe du LOSC en pleine forme et encore en course pour le titre de champion, le club de Louis Nicollin décroche « officieusement » son 1er titre de champion de France. Grâce à un but au bout du temps additionnel de Karim Aït-Fana, suite à un rush plein d’abnégation d’Olivier Giroud, le MHSC réussit à conserver trois points d’avance sur le PSG avant la dernière journée. Une autoroute vers le titre s’ouvre alors, sachant que le leader se déplace une semaine plus tard sur le terrain d’un Auxerre déjà relégué. La fin d’une course effrénée vers le sacre national, mais aussi le début des festivités sur la pelouse de la Mosson. 

Alexandre Alain