Montpellier ne s’en sort pas

Younès Belhanda - -
Avec la victoire à Nancy (2-0) puis le match nul flatteur arraché sur la pelouse de Schalke 04 en Ligue des Champions (2-2), le MHSC semblait doucement redresser la barre après un début de saison indigne d’un champion de France. Et la réception d’Evian-Thonon-Gaillard, qui n’avait pas marqué le moindre but à l’extérieur en championnat, tombait à point nommé pour confirmer cette impression. Raté. Trois buts encaissés, une sixième défaite en onze matchs officiels et un constat sans appel : Montpellier n’y arrive pas.
Entre la suspension de cinq matchs de Mapou Yanga-Mbiwa, celle - probable - de René Girard pour son échange d’amabilités avec l’entraîneur de Schalke et les déconvenues à répétition en Ligue 1, l’après-titre est un cauchemar pour les Héraultais. Cette équipe à qui tout souriait l’an passé n’est plus que l’ombre d’elle-même et ne pourra bientôt plus se cacher derrière l’argument du « début de saison », le premier tiers du championnat étant déjà largement entamé.
Girard : « C’est navrant »
Que s’est-il passé ? A l’exception de Souleymane Camara, qui ne peut pas tout faire tout seul, les joueurs évoluent un ton en dessous de leur niveau de la saison dernière. Les recrues n’apportent pour l’instant aucune plus-value à l’équipe et le grand vide laissé par Olivier Giroud, ex-buteur maison, est très loin d’être comblé. Ajoutez à cela une énorme débauche d’efforts lors des joutes européennes qui se paye cash et voilà le MHSC luttant pour s’éloigner de la zone de relégation.
René Girard a donc du pain sur la planche, ce qui ne l’amuse pas du tout. « Voilà ce qui arrive en football quand on ne fait pas le nécessaire, a-t-il tempêté après la rencontre. On paie notre manque de concentration et de rigueur. C'est navrant de prendre trois buts à la maison. Si certains dans mon équipe se croient champions du monde, je crois qu'ils déchantent à présent. J'ai l'impression que certains confondent aussi tous les postes, alors je vais devoir leur expliquer qu'un défenseur défend, et qu'un attaquant attaque, car il y en a qui se prennent pour d'autres ». La semaine s’annonce agitée à la Paillade.