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Montpellier ne s'est pas reconnu

Olivier Giroud

Olivier Giroud - -

En s’inclinant à Lorient ce dimanche (2-1), les Montpelliérains ont montré un visage très inhabituel. Le 20e but de la saison d’Olivier Giroud n’a pas été suffisant.

Des trois matchs en une semaine qui lui étaient proposés, c’était celui que René Girard redoutait le plus. Après les victoires contre Sochaux (2-1) et à Marseille (1-3), l’entraineur montpelliérain se méfiait de Lorient, de sa pelouse synthétique. Avec raison. Relégables au coup d’envoi, les Bretons ont remporté leur deuxième match de championnat en quatre mois et demi (2-1). Et enlevé aux Héraultais le joker qu’ils s’étaient offert au Vélodrome. « On l’a payé au niveau du jus, regrette René Girard. On a manqué singulièrement de maîtrise. On a fait un football approximatif. » Montpellier conserve néanmoins les commandes du championnat avec deux points d'avance sur le PSG, tenu en échec à Auxerre (1-1).

Mais l’avertissement n’est pas anodin selon Olivier Giroud. « C'est peut-être la défaite qui va nous remettre dans le droit chemin, espère le meilleur buteur de Ligue 1, auteur de sa 20e réalisation (78e), mais qui n’a pu que réduire le score après le but contre-son-camp d’Henri Bédimo (69e) et le petit bijou de Joel Campbell (77e). C'est dommage qu'il ait fallu trébucher pour comprendre que si on n’a pas toutes nos valeurs dans l'état d'esprit et qu'on fait preuve de suffisance, on devient une équipe quelconque. C’est dommage qu'on n’y ait pas cru un peu plus, mais les Lorientais ont été plus courageux que nous. » Plus décidés, surtout, alors que les Montpelliérains ont manqué de mordant.

Girard : « C'est compliqué d'être devant »

A l’image de Younes Belhanda, très effacé, quatre jours après son superbe doublé à Marseille. « Est-ce que le fait de penser au titre perturbe les joueurs ?, se demande René Girard. De toute façon, c'est comme ça, c'est inévitable. Il faut assumer. C'est compliqué d'être devant. Il ne faut surtout pas se relâcher. On n’a jamais été programmé pour jouer le titre. Il ne faut surtout pas tomber dans le panneau et rester prudent. Il reste six journées. Il faut gagner nos trois matchs à la maison (Valenciennes, Evian TG, Lille, ndlr) et on verra bien. » Déjà battu il y a un mois à Nancy (1-0), un autre mal classé, Montpellier pourrait sentir la pression augmenter au fur et à mesure jusqu’au 20 mai. Son talent l’a préservé pendant huit mois des baisses de tension. C'est son caractère, un autre point fort, qui sera testé dans le sprint final.

LP avec NB