Montpellier : Nicollin détend l’atmosphère

Louis Nicollin - -
« A chaque mois d’août, on s’était habitué à avoir entre sept et neuf points. Là, on en a qu’un ! » Laurent Nicollin, le président délégué du MHSC, ne se voile pas la face au Mas Saint-Gabriel, propriété de son père Louis. Le début de saison est loin d’être une réussite. Après trois journées, les champions de France, auteurs de deux défaites et un nul, sont relégables en L1. Une situation qui a provoqué l’ire de Louis Nicollin, très dur avec ses joueurs après le revers face à l’OM dimanche (0-1). Pour se faire pardonner, ces derniers sont venus claquer la bise au boss ce mardi, avant de poser pour la photo de groupe. Une tradition dans l’Hérault, sauf que cette fois, l’ambiance est moins joviale qu’à l’accoutumée.
Pluie, fraîcheur, tout coïncide avec l’état d’esprit actuel des Montpelliérains. « Aujourd’hui, tout est là, le temps, l’équipe…. c’est maussade, lâche « Loulou » Nicollin, visiblement contrarié. Rien n’est apaisé et je ne suis toujours pas content. » Pas un sourire, pas un mot. Dans un premier temps, la séance photo se déroule dans un silence pesant. Michel Mézy, le conseiller du président, tente de détendre l’atmosphère en lançant un : « Photo pluvieuse, pluie heureuse ! ». Mais l’ambiance glaciale prédomine.
Nicollin : « Je n’ai jamais traité mes joueurs de cons
Il faut de longues minutes avant que Louis Nicollin ne se lève et donne finalement l’accolade à Younes Belhanda. Histoire de dérider ses hommes. « On ne va pas se poignarder ni mourir, souffle-t-il. On a perdu, on a perdu. Sur le moment, je n’étais pas bien, mais quand j’ai vu le PSG contre Bordeaux (0-0, nldr), ça m’a réconforté. Je me suis dit : ‘Ils sont aussi cons que nous !’ » Entre deux déclarations, l’homme fort de la Paillade demande à ses protégés de mettre un morceau de rapquand le sponsor de Sexion d'Assaut passe. Et les joueurs retrouvent petit à petit le sourire. « Je n’ai jamais traité mes joueurs de cons, mais on écrit que je l’ai fait, ose Nicollin, pourtant filmé au moment de ces propos. Les gens écrivent ce qu’ils veulent. Si on perd ce week-end (contre Sochaux), on sera dernier. Mais c’est bien, ça fait des challenges. Et puis ça va, Marseille est premier. C’est sympathique. »
La photo s’achève et Mapou Yanga-Mbiwa en profite pour discuter avec la maire de Montpellier, Hélène Mandroux. Avant de partir manger, les joueurs formés au club font une photo « Made in Paillade » avec le trophée de l’an passé, en se branchant et en retrouvant leur force collective de la saison dernière. Comme s’ils n’avaient aucun doute sur leur possibilité de rebondir. « Si on avait été balayé, je vous aurais dit oui, on doute, affirme Laurent Nicollin. Mais on a perdu d’un but, il n’y a pas péril en la demeure. Il y a l’équipe, le staff et les qualités pour réussir. La catastrophe ce sera mi-mai, si on n’a pas beaucoup de points. J’ai toujours dit que la priorité était le maintien. » Dans le groupe montpelliérain, les éclaircies se font sentir. Même si les turbulences du week-end ne sont pas encore totalement digérées.