Moulin : « On ne peut pas vivre sans PSG en L1 »

Nommé conseiller sportif, Michel Moulin a pour mission de maintenir le PSG en Ligue 1. Il s’exprime en exclusivité sur RMC.

Michel Moulin, vous avez rencontré hier les joueurs du PSG. Que leur avez-vous dit ?
Qu’il faut y croire. C’est un message positif. Je ne suis pas un prestidigitateur. Les joueurs ont des qualités. Ils sont tombés dans une spirale négative à cause des résultats, mais que cela n’a pas changé leur qualité. Tant que nous avons notre destin entre nos mains, il faut continuer à se motiver. Tous (le staff, les spectateurs), il faut croire en ce club ! Je trouve d’ailleurs inadmissible que certains journalistes critiquent le club, alors qu’ils vivent du football. On ne peut pas vivre sans PSG en Ligue 1.

Vous dites qu’il faut être "positif". Oui, mais comment ?
Il y a des saisons avec, et des saisons sans. Il reste quatre matchs. D’un samedi sur l’autre, tout peut changer. Déjà, on va gagner contre Auxerre, on va tout faire pour. Il faut mouiller le maillot, et essayer d’inverser cette tendance négative. Cela peut aller très vite, comme la saison dernière.

On dit que vous voulez intervenir dans la composition de l’équipe, et imposer des joueurs comme Pauleta et Alonzo par exemple ?
C’est le secteur technique qui doit en parler. Il faut en parler avec Paul Le Guen. Ce n’est pas à moi de répondre à ces questions. C’est le genre de chose qui doit rester à l’intérieur du club. Ce qui se passe dans les vestiaires ne doit pas sortir et rester secret.

Concrètement, Paul Le Guen composera-t-il son équipe comme il le souhaite ?
Oui, c’est lui l’entraîneur. Sinon, on enlève l’entraîneur, on me nomme comme tel et ce serait alors catastrophique. (Rires)

Paul Le Guen restera l’entraîneur jusqu’à la fin de la saison. Mais on a beaucoup parlé de Luis Fernandez ces derniers temps. Luis qui s'avère aussi être l'un de vos amis…
Je respecte beaucoup Luis. C’est quelqu’un d’exceptionnel et de passionné. Maintenant, il y a un entraîneur et on ne va pas le changer uniquement pour que je sois entouré de mes amis.
Luis a sa place au PSG. Il faut respecter ce qu’il a fait au club, en tant que joueur et en tant qu’entraîneur. Il devrait au moins avoir sa place en tribune officielle. Le PSG ne peut pas se passer de Luis Fernandez, comme il ne peut pas se passer de ses supporters, ou de M. Cayzac. Lui aussi, je le respecte beaucoup. M. Cayzac fait partie, comme Luis, du PSG.

On a l’impression que vous avez envie d’un "esprit club" au PSG…
Oui. En tribune officielle, je vois quelque fois des personnes qui n’ont rien à y faire. Il faudrait que ce soit d’anciens joueurs. On ne peut pas être bon dans l’avenir si on ne respecte pas le passé.

Parlez-nous de Simon Tahar…
Il sera nommé aujourd’hui président intérimaire pour faire tout ce qu’il y a à faire au PSG. De mon côté, je reste en effet directeur général du groupe Hersant. Je ne pourrai donc pas être partout.
Moi, je suis là pour essayer de donner ma passion. Je ne suis pas salarié du club, je suis là pour l’aider . Je peux très bien partir le jour où le PSG sera assuré de se maintenir, où quand les actionnaires en auront marre de mon accent (alésien). (Rires) Le plus important est le club.

Pour terminer, les joueurs du PSG ont-ils demandé des primes pour maintenir le club en Ligue 1 ?
Non, pas à moi en tout cas. J’ai entendu cela dans les médias. Peut-être s’agit-il d’un seul joueur, mais ce serait déjà inadmissible.

La rédaction - Jean-Jacques Bourdin