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Nancy veut garder la tête froide

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Le club lorrain, 15e de Ligue 1 avec un seul point d’avance sur le premier relégable, ne cesse de glisser au classement. Malgré l’enchaînement des mauvais résultats, l’ASNL croit dur comme fer que la solution jaillira du groupe lorrain, avec, toujours à sa tête, l’inamovible Pablo Correa.

« On ne balaie pas un homme comme ça après sept ans. Ce soir, Pablo a toute ma confiance et même si on prétend que lorsqu’un président dit cela, c’est qu’il y a quelque chose derrière, il n’y a vraiment rien derrière ! » Le visage est grave, le ton ferme. Interrogé par Foot + à l’issue de la déroute des siens face à Monaco (0-1), Jacques Rousselot n’a pas craqué : il ne mettra pas son entraîneur et ami Pablo Correa sur le bucher.
Pourtant, la bâtisse de l’ASNL, après avoir concédé face aux Monégasques sa treizième défaite de la saison, est elle, bien fissurée. Nancy reste sur cinq défaites lors de ses six derniers matches et ne compte qu’un point d’avance sur le premier relégable, Saint-Etienne. Un tel contexte aurait déjà coûté sa place à Correa et mis au ban quelques cadres de son vestiaire. Mais Nancy ne veut pas verser dans la sinistrose. « On est tous face à une situation que nous n’avons jamais connue. Je suis persuadé que ces expériences nous serviront, mais il faut absolument que nous gardions tous la tête froide », affirmait Gennaro Bracigliano, le portier de l’ASNL, après la déroute face à Sochaux (2-1).

Rousselot : « On mourra ensemble »

A l’image de son gardien de but, Nancy a joué la carte du calme et de la mobilisation à outrance durant la semaine précédant la défaite face à Monaco, le club lorrain multipliant même les appels du pied à son public. D’abord en demandant à ses fidèles supporters de jouer le douzième homme en remplissant Marcel-Picot de drapeaux et d’écharpes rouges et blanches. Ensuite, en proposant à prix cassé – vingt euros au lieu de soixante-cinq – près de deux mille maillots du club. Si ces efforts n’ont pas payés, Nancy ayant une nouvelle fois été trahi par ses « erreurs individuelles » (dixit Correa), l’esprit de corps cher au peuple nancéien est encore d’actualité. Bracigliano : « Je ne conçois pas une fin malheureuse pour ce groupe », confie le portier lorrain sur le site de l’ASNL. A l’image de la mascotte des bonbons Haribo, l’un des sponsors du club, Nancy veut faire contre mauvaise figure bon cœur. Il suffisait également d’écouter Jacques Rousselot, à l’issue de la rencontre, pour s’en rendre compte. « Pablo est un gentleman. Je pense qu’on a encore beaucoup de travail à faire. De toute façon, on a gagné ensemble et on mourra ensemble… » Pas sûr que les fraises Tagada, désormais emballées aux couleurs du club nancéien, passent bien auprès du public si le pire venait à se produire en fin de saison pour l’ASNL…

La rédaction - JF Peres