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Nantes: ce que l'on sait de l'homme qui voudrait racheter le club

La boutique du FC Nantes, le 24 mai 2019

La boutique du FC Nantes, le 24 mai 2019 - Icon Sport

Benjamin Leigh Hunt, un homme d'affaires britannique de 38 ans, serait derrière l'offre présentée par un fonds d'investissement pour racheter le FC Nantes. Inconnu du grand public, cet entrepreneur a déjà dirigé plusieurs entreprises et s'intéresse aux modèles de financement des clubs de football.

Qui pourrait se retrouver à la tête du FC Nantes? Le 6 juin, la presse s'est fait l'écho d'une offre de rachat d'environ 60 millions d'euros faite à Waldemar Kita. La proposition, qui ne laisserait pas insensible le propriétaire franco-polonais, émanerait d'un fonds d'investissement. Derrière celui-ci, qui regrouperait des actifs britanniques et américains, se trouverait un certain Benjamin Leigh Hunt, selon les informations de Challenges.

Féru de blockchain

Inconnu du grand public, ce Britannique de 38 ans est à la tête d'une société baptisée LFE Football Group. Son ambition: devenir dans le sport une bourse financière s'appuyant sur la blockchain (technologie numérique chiffrée de stockage et de transmissions d'informations).

Dans une description disponible sur Internet, l'entreprise s'imagine développer sa propre cryptomonnaie et en populariser son utilisation dans le football mondial. Cela s'adresserait non seulement aux supporters, pour s'offrir des billets de match par exemple, mais aussi aux acteurs économiques qui souhaiteraient investir dans des actions de clubs de football.

Neuf sociétés dissoutes

Dans une interview publiée en avril 2018 par le site Soccerex, Benjamin Leigh Hunt donne des détails sur son entreprise. Interrogé sur ce qu'il voudrait changer dans le football, il répond ainsi: "J'aimerais que le rôle des intermédiaires soit amélioré. Bien sûr, les agents et les négociateurs ont un rôle à jouer. Mais plus de transparence et de responsabilité dans leurs activités devraient entraîner une réduction de leurs rémunérations. (...) Il est très frustrant de voir autant d'argent disparaître du jeu et je pense qu'une meilleure réglementation (...) permettront d'améliorer la situation".

Décrit comme un "financier" avec des "idées assez innovantes", selon une source citée par Challenges, cet entrepreneur n'en est pas à son coup d'essai. Depuis 2016, il s'est retrouvé à la tête de onze sociétés. Neuf d'entre elles sont aujourd'hui dissoutes. Elles gravitaient, entre autres, dans les secteurs du sport (London Football Exchange), des services financiers (Investrport) ou encore de l'immobilier (Mareham Homes).

Julien Absalon