Nantes: "On m’avait dit que ça n’irait pas au-delà de Noël" Gourcuff très cash sur Mediapro

Il n’est pas surpris. En conférence de presse ce vendredi, à la veille d’accueillir le Stade Brestois à l’occasion de la septième journée de Ligue 1, Christian Gourcuff s’est exprimé sur le conflit qui oppose Mediapro à la Ligue de football professionnel. Le groupe sino-espagnol, principal diffuseur du football français sur la période 2020-2024, s’est lancé dans un bras de fer pour renégocier à la baisse ses droits TV.
Pour l’entraîneur du FC Nantes, cette crise était prévisible au vu ce qui s’est passé en Italie il y a deux ans. L’appel d’offres de Mediapro avait été annulé en raison de garanties financières jugées insuffisantes.
"Tout cela aurait pu être anticipé"
"Cela fait longtemps que je réfléchis à la société. On est dans la spéculation. Regardez les transferts. On est dans une spirale de spéculation, d’emprunts. On est dans un domaine qui aurait pu être anticipé. Début août, une connaissance dans le milieu de l’audiovisuel m’avait dit que ça n’irait pas au-delà de Noël", a-t-il expliqué.
En plus de refuser à Mediapro un délai dans le paiement de l'échéance due en octobre, la LFP a "mis en demeure" le groupe audiovisuel pour le sommer de régler ce versement. "Le monde du foot, et pas que, est dans la spéculation. On est dans l’emprunt perpétuel, toute la société est comme ça. Ce n’est pas parce qu’on gagnera moins qu’on jouera moins bien. Quand vous avez 100 euros, vous dépensez 100 euros, vous ne spéculez pas sur le fait de pouvoir gagner 300 euros. Si vous êtes dans ce registre, ça peut être difficile à un moment. Ça dépasse le cadre du foot. Des financiers sont à la tête de tout", a ajouté Gourcuff.
Et d’ajouter au sujet de Mediapro : "Tout cela aurait pu être anticipé et les Italiens l’avaient fait. Je ne sais pas comment ça s’est passé en France mais le constat est là, avec la volonté de gagner toujours plus. Je crois beaucoup à la morale et à l’éthique. Chaque saison, ma femme s’abonne pour suivre les rencontres et j’ai vu toute la difficulté qu'elle a eu pour s’abonner. Je pense qu’il n’y avait pas eu d’anticipation parce que le jour même du match à Bordeaux, il fallait regarder comment prendre son abonnement."