Nantes : René Girard raconte comment José Touré "a fait capoter" l'arrivée de Charles N’Zogbia

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Licenciement ou démission ? Un peu les deux
« Il y a eu un peu des deux. Notre début de saison a été très poussif, en deçà de ce qu’on pouvait espérer. Beaucoup de choses qui devaient être faites n’ont pas été faites, notamment au niveau du recrutement. Ceci peut expliquer cela. Après le match de Lyon (0-6), une déconvenue cinglante, j’ai posé la question à mon président de savoir comment il ressentait la chose et je lui ai dit de prendre ses responsabilités. Il était encore temps, si le problème venait de ma part, de réagir et de faire quelque chose, ce qu’il a fait dès le lendemain. Ça a été très rapide, tout a été bouclé, plié, et voilà. »
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Rancœur tenace envers José Touré
René Girard accuse notamment José Touré de lui avoir savonné la planche dans le cadre de l'arrivée de Charles N'Zogbia, estimant que la direction a prétexté une anomalie cardiaque du joueur pour justifier l'annulation du transfert.
« Il y a aussi plein de petites choses qui m’ont gêné dans le relationnel. Par exemple, j’avais ciblé Charles N’Zogbia comme joueur, et à l’intérieur même du club, il y a eu quelqu’un, José Touré, sur ordonnance du président ou de son fils, qui a fait capoter un peu la chose. Moi, je ne suis pas quelqu’un qui aime travailler dans cette atmosphère. Charles était à Aston Villa, il ne jouait pas, on avait la possibilité de le prendre. Je discute de mon côté pour le faire venir, il était d’accord, il voulait se relancer, il avait envie. Et j’apprends que José Touré, par derrière, va voir l’agent du joueur et lui dit que le joueur est nul, qu’on ne le veut pas. »
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Il a songé à partir en tout début de saison
« Moi, j’aime les choses qui sont carrées. On a onze joueurs qui sont partis et cinq qui sont arrivés. Au 31 août, je voulais un milieu défensif et un attaquant supplémentaires. Ce n’était pas grand-chose quand même, ce n’était pas la fin du monde. Mais quand on s’engage sur quelque chose et quand on a des projets ambitieux, il faut construire. Quand on a envie que ça marche, la première chose, c’est de créer une équipe et que le club soit une équipe, et je n’ai pas ressenti ça. J’assume pleinement ma responsabilité, j’aurais pu mieux faire aussi, mais c’est toujours embêtant d’en arriver là. (…) Sincèrement, en septembre-octobre, j’ai failli partir. J’ai eu une grosse réflexion sur le fait de continuer ou d’arrêter. »
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