Niang : « Je suis plus efficace »

L’attaquant et capitaine marseillais Mamadou Niang balaie l’actualité de son club : la Ligue des Champions, Lucho, Cheyrou et son excellent début de saison sur le plan personnel.

Croyez-vous que l’OM puisse sortir de sa poule en Ligue des champions ?
Si on veut se qualifier, il nous faudra réaliser un exploit. Où ? Je ne sais pas, mais en tout cas j’y crois fortement. On ne va pas se déplacer en victimes, mais au contraire pour ramener quelque chose de nos déplacements. Dans un match de foot, tout est possible. On a encore toutes nos chances et on a prouvé à l’aller qu’on pouvait rivaliser avec les Milanais.

Dans quelle position vous sentez-vous le plus à l’aise ? Dans l’axe ou sur le côté gauche ?
Quel que soit le système de jeu mis en place par l’entraîneur, j’essaie de m’adapter. Je suis parfois en réussite quand j’évolue sur un côté, parfois moins car les défenseurs adverses commencent à me connaître. Dans l’axe, je dispose de plus d’espaces, j’arrive à plonger dans les défenses. Ça me permet aussi de décrocher plus souvent. Je préfère, car j’ai plus de liberté et c’est plus facile pour moi.

Avez-vous le sentiment d’avoir passé un cap depuis le début de saison ?
Avec l’expérience, j’arrive avec plus de fraîcheur devant le but. Quand j’étais plus jeune, j’étais plus brouillon, je courais partout et n’importe comment, je gaspillais de l’énergie. Par la suite, j’ai pu côtoyer de grands entraîneurs. Ils m’ont parlé, recadré sur certaines phases de jeu. J’ai beaucoup travaillé et aujourd’hui, je fais de moins en moins de courses inutiles. Forcément, je suis plus lucide devant le but donc je suis plus efficace.

Annoncé comme une future star, Lucho Gonzalez a montré enfin de belles choses face à Montpellier. Vous êtes rassuré ?
J’ai trouvé la presse très injuste envers lui. Nous, on le voit évoluer à l’entraînement et il régale tout le monde. On a toujours su de quoi il était capable. En championnat, il faut lui laisser du temps. Il est resté plusieurs mois sans jouer en compétition officielle. Et puis une blessure a gêné sa préparation. Il ne faut pas lui demander tout de suite de décrocher la lune.

Au-delà de ça, n’oublions pas non plus qu’il joue désormais dans un nouveau club, au sein d’un nouveau championnat, dans un nouveau pays, avec de nouveaux partenaires... L’adaptation demande du temps.

Pensez-vous que Benoît Cheyrou mérite d’être sélectionné en équipe de France ?
Absolument. Il monte en puissance depuis plusieurs années. A l’OM, c’est un des joueurs les plus réguliers depuis le début de saison. Il est au dessus de la moyenne techniquement. Il a en plus l’avantage d’être gaucher, ce qui est rare en équipe de France à son poste de milieu de terrain. J’espère qu’il sera appelé au moins une fois.

La rédaction-Luis Attaque