Niang, prince du Vélodrome

Le capitaine olympien a une nouvelle fois fait étalage de ses qualités de finisseur, dimanche soir, face à Nancy - -
Niang, le 14e rugissant
Le Vélodrome ne s’est pas trompé en réservant une chaleureuse standing-ovation à Mamadou Niang à son remplacement, à dix minutes de la fin. Car le Sénégalais a éclaboussé de sa classe un match pas si évident face à une formation nancéienne vive et appliquée. Comme à son habitude au four et au moulin, le capitaine marseillais a vu ses efforts récompensés par un hat-trick complet, de la tête, du gauche et du droit ! Le premier de sa carrière. « L’essentiel, c’est l’équipe. Après, que ce soit moi, Baky (Koné) ou Brandao qui marque, on s’en fiche », disait-il après coup. Peut-être. Mais c’est bien lui et pas un autre qui occupe aujourd’hui la première place du classement des buteurs de L1 (14 buts). Pas étonnant qu’avec un tel phénomène, l’OM dispose de la deuxième meilleure attaque de l’Hexagone (44 buts) derrière celle du LOSC. Deux arguments de poids pour continuer à rêver d’un titre de champion de France.
Lucho est à niveau
Buteur à Copenhague jeudi en Ligue Europa (3-1), Hatem Ben Arfa restait sur un match insipide à Monaco (2-1). Le feu follet devait enfin confirmer. Sauf que l’ancien Lyonnais n’a jamais embrasé la défense nancéienne. Ni joué dans le même tempo que ses partenaires. Imprécis, peu inspiré, Ben Arfa a été l’antithèse parfaite de Lucho Gonzalez. Dimanche, l’international argentin a délivré son cinquième caviar de la saison en L1 et rejoint Fabrice Abriel en tête des passeurs olympiens. Régulier et de plus en plus influent depuis le début de l’année, « El Comandante » semble avoir enfin laissé aux vestiaires la fragilité physique qui le pénalisait encore quelques mois plus tôt. Le statut de leader technique n’est plus très loin.
L’OM a de la réserve
Sur le pont 68 heures seulement après son déplacement au Danemark, Marseille aurait eu un parfait « alibi » en cas de faux-pas face à Nancy. « On a bien récupéré pendant les deux jours que l’on avait », a reconnu Niang à l’issue du match. Cela s’est vu. Globalement, les hommes de Didier Deschamps en avaient encore sous le pied. En revanche, ils ne se sont pas montrés rassurants en défense. Pour la sixième fois consécutive en championnat, Steve Mandanda est allé chercher le ballon au fond de ses filets. Heinze, qui effectuait son retour en tant que titulaire, a souffert. De même que Taiwo, au supplice face à la vivacité d’Issiar Dia… mais décisif sur le deuxième but de Niang. De quoi reléguer au second plan ses errements défensifs. Momentanément du moins.