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Nice: Ben Arfa, tes supporters sont là !

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Star annoncée de Nice-Nantes ce samedi (20h) lors de la neuvième journée, Hatem Ben Arfa connaît chez les Aiglons un fabuleux retour en grâce. Meilleur buteur du club (six buts), étincelle offensive d’une équipe métamorphosée, le joueur de 28 ans voit de nouveau son nom évoqué en équipe de France. Pour le plus grand bonheur de supporters en pâmoison.

C’est sans doute le chiffre qui a le plus étonné la planète football ces derniers jours : l’OGC Nice est la troisième meilleure attaque d’Europe, en embuscade derrière le Bayern et Dortmund. Le club niçois drivé par Claude Puel impressionne autant qu’il désolait la saison dernière. Il manquait au groupe une étincelle. 20 buts en huit journées, avec à l’œuvre un orfèvre de retour au premier plan après des années de galère. Car qu’on se le dise, Hatem Ben Arfa soulève de nouveau les foules, qui l’acclament à chaque dribble dans la surface ou service de génie pour Pléa ou Germain. A l’Allianz Riviera ou ailleurs.

« Hatem a changé »

« Hatem on t'aime, Hatem on t'adore. Oh oui Hatem, c'est toi le plus fort ! » Voici le nouvel air à la mode au centre d’entraînement du Gym, repris en cœur par des supporters gagas d’amour. Meilleur buteur du club avec six réalisations, encore éblouissant face à Saint-Etienne dimanche dernier (victoire 4-1), le joueur de 28 ans fait même nourrir d’énormes regrets aux fans de Newcastle, son ancien club, qu’il a quitté en 2014. « Il a changé, il a mûri », autant de petites phrases qui résonnent chez les supporters, qui ne craignent plus de rechute comportementale de la nouvelle star des Aiglons, dont l’arrivée avait été repoussée de janvier à l’été pour cause de trop grand nombre de clubs en une saison.

Ben Arfa buteur face à Saint-Etienne
Ben Arfa buteur face à Saint-Etienne © AFP

Pour autant, le passé tumultueux de Ben Arfa impose prudence et retenue au sage Claude Puel, conscient que la lumière médiatique dont fait l’objet son joyau risquerait de l’éblouir. « Nice, ce n’est pas Hatem, comme on voudrait réduire ça, insiste l’ancien entraîneur de Lyon. Nice est avant tout un collectif. Et le fait d’avoir une équipe qui tourne permet à des joueurs d’évoluer à leur meilleur niveau. Et c’est le cas en ce moment d’Hatem. C’est beau quand il marque un but comme contre Caen et Saint-Etienne, mais il bénéficie de tout le travail de ses partenaires. Sinon Hatem ne pourrait pas porter l’OGC Nice tout seul comme sur les trois derniers matches. »

Deschamps : « Evidemment qu’on suit aussi les performances d’Hatem »

Il ne porte pas l’équipe sur ses seules épaules, bien épaulé par ses deux collègues Germain et Pléa notamment. Mais c’est quand même fort. Très fort. Si bien que ressurgissent les sirènes de l’équipe de France. Pas encore au point de le voir apparaître sur la liste des joueurs retenus pour les amicaux face à l’Arménie et au Danemark. Mais Didier Deschamps suit de très près les prestations de son ancien joueur à l’OM : « Je le suis, comme Kingsley Coman et beaucoup d’autres joueurs, explique le sélectionneur. Hatem, je le connais bien puisque j’ai été son entraineur pendant trois ans. Il met des buts, il a toujours mis des buts comme ça donc je ne peux que l’inciter à maintenir ce niveau de performance et avoir de la régularité. Mais évidemment qu’on suit aussi les performances d’Hatem. »

Et certains septiques de crier à l’éternel regain de forme du petit prodige dont on attendait tant, avant une énième rechute, comportementale ou physique. C’est comme ça avec Ben Arfa : on y a cru tellement fort, on a tellement été déçu qu’on ne peut s’empêcher de faire la fine bouche juste après l’avoir applaudi à tout rompre. Mais en ces temps troublés sur la planète du ballon rond, on a parfois envie de rêver. Même lors d’un Nice-Nantes comme programmé ce samedi, pour la neuvième journée de Ligue 1 (20h).

A.Bouchery avec Y.P à Nice