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Nice-Monaco : Une ASM de gala

James Rodriguez

James Rodriguez - -

En obtenant une troisième victoire de rang face à l’OGC Nice ce mercredi (3-0), l’AS Monaco confirme ses belles promesses entrevues dernièrement. Dépassés, les Niçois sombrent un peu plus avec une sixième défaite d’affilée.

D’un côté, Claude Puel qui parlait de « David contre Goliath ». De l’autre, Claudio Ranieri pour qui « le derby, c’est un match particulier où il n’y a pas de favori… ». De Nice à Monaco, on a tenté de part et d’autre d’aiguiser l’intérêt d’un derby azuréen au premier abord déséquilibré. Mais les Aiglons, quoiqu’entreprenants et parfois séduisants dans la conversation du cuir, ont simplement dû constater la supériorité monégasque ce mardi soir (0-2). Et la forme éblouissante de James Rodriguez, libéré et inspiré depuis son repositionnement en tant que numéro 10 dans le 4-4-2 en losange de l’ASM. Le Colombien est le grand artisan du troisième succès de suite de son équipe en Ligue 1, une première cette saison. Revenu à un point du LOSC, vainqueur plus tôt in extremis face à l’OM, le club de la Principauté semble plus que jamais avoir trouvé la bonne formule. Et qu’importe la nouvelle absence de son goleador Falcao pour une véritable gêne à la cuisse droite… ou une blessure diplomatique. 

Dans cet « azurico », le Gym n’a fait illusion que cinq minutes. Le temps pour James Rodriguez, bien placé côté droit, d’ouvrir la marque après une belle passe en profondeur du chef d’orchestre Moutinho. Le début de la promenade. Supérieurs dans l’engagement, les Monégasques assomment les pensionnaires de l’Allianz Riviera quelques minutes plus tard. Sur une merveille de centre de Martial, une nouvelle fois titularisé devant, Rivière a doublé la mise d’une tête imparable pour Veronese (23e). En réussite sur cette première tentative, l’attaquant français rate ensuite son duel face au portier niçois en piquant trop son ballon (38e). En face ? Le naufrage. Ou presque. Parfois décousu, parfois séduisant, le jeu niçois a cruellement manqué de présence offensivement, laissant Dario Cvitanich livré à lui-même. Seul l’ailier Eysseric, auteur d’un bel enroulé bien détourné par Subasic (29e), a esquissé un vent de révolte trop léger. 

Rodriguez, la merveille monégasque

Seconde période et le même acteur de gala. Sans toutefois connaître une réussite similaire. Plus présent au pressing, l’OGC a essayé de montrer un tout autre visage. Mais c’était sans compter sur Rodriguez, brillant dans l’entrejeu monégasque et toujours juste dans ses choix. Du moins avant de pénétrer dans la surface adverse. Par deux fois, le Colombien a raté l’occasion d’enfoncer encore un peu plus Nice. D’abord par un manque de chance avec une frappe qui passe de peu à côté (51e). Puis sur une frappe totalement manquée à six mètres du gardien (77e). 

Autre grand acteur de cette soirée, Rivière qui, comme son coéquipier colombien, s’est illustré par sa maladresse (67e). Tout simplement au-dessus techniquement, les Monégasques ont dû attendre l’entrée d’Ocampos et une belle bévue de Bodmer pour parachever un succès bien mérité (3-0, 89e). Triste, cruel pour le Gym qui enchaîne une sixième défaite d’affilée (13 buts encaissés au passage !) et ne décolle pas d’une indigne 15ème place. Dépités et prostrés, à l’image d’un Bodmer à la rue ce mardi soir, les Niçois n’auront déjà plus le droit à l’erreur face à Reims, samedi. Qu’elle semble loin la saison dernière euphorique, ponctuée d’une quatrième place. Un rang aujourd’hui loin, très loin devant celui de Nice…

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R.D.