
Nice-Montpellier : un bon coup à jouer

Younes Belhanda - -
L’ombre de Maradona a quelque peu accaparé l’attention du côté de Montpellier cette semaine, reléguant presque au second plan le déplacement à Nice. L’affiche n’est pourtant pas sans intérêt entre le 5e et le 6e de Ligue 1, concurrents directs dans la course à l’Europe. Une quatrième victoire de rang permettrait d’ailleurs aux Héraultais de coiffer leur adversaire au classement. « Ça va être un match intéressant à jouer, commente Romain Pitau. On sait que Nice est juste devant nous, il va falloir faire quelque chose chez eux ».
Depuis qu’ils ont retrouvé l’élite, il y a trois ans, les protégés de René Girard sont systématiquement repartis du stade du Ray la victoire en poche. Les deux dernières fois sur la plus petite des marques, grâce à des buts, sur le fil, d’Olivier Giroud. Mais l’artificier maison n’est plus là, et ce Nice à la sauce Puel est autrement plus dense que dans un récent passé. Côté MHSC, la prudence est donc, fort logiquement, de mise. « On ne s’attendait pas à les voir à ce niveau-là et à cette période-là, poursuit le milieu de terrain. Mais ils en sont là, et cela veut bien dire qu’il y a de la qualité dans leur jeu. Il y a un entraîneur qui est arrivé et qui a mis beaucoup de choses en place. Il font leur petit bonhomme de chemin, il faudra être vigilant et tâcher de ne pas perdre pour espérer rester dans le bon wagon. »
Girard : « Pas de course à l’Europe »
Avant la sortie de route subie sur la pelouse de Saint-Etienne vendredi dernier (0-4), les Aiglons restaient sur une dynamique splendide (7 victoires en 10 matches). Ils constituent donc un test idéal pour ce Montpellier à deux visages, à la valeur encore difficile à évaluer. « Leur résultat face à Saint-Etienne ne peut pas occulter ce qu’ils ont fait jusqu’à présent, assure Girard. Ça peut arriver à tout le monde, on est bien placés pour le savoir (défaite 4-1 à Geoffroy-Guichard, ndlr). Ils font un super championnat, c’est une équipe à prendre au sérieux. »
En cas de succès, les champions de France s’offriraient une indéniable stature européenne, avec la quatrième place occupée par les Verts à portée de fusil (1 point). L’entraîneur montpelliérain est pourtant catégorique : « Il n’y a pas de course à l’Europe ». Il n’hésite pourtant pas à désigner Nice comme « un concurrent direct ». Avant de conclure : « Si on veut continuer à avancer, il faut gagner les matches. Celui-là en fait partie ». Implacable. S’il avance encore, pourtant, la course à l’Europe s’imposera par elle-même…