Nicolas de Tavernost : « On doit beaucoup à Ricardo »

Le patron de M6 espère que Laurent Blanc prolongera sa mission sur le banc bordelais au-delà de 2010. - -
Les résultats des Girondins sont brillants depuis deux ans mais avez-vous pensé à quitter le navire quand c’était moins le cas au milieu des années 2000 ?
Jamais. Nous avons toujours fait confiance à l’équipe de Jean-Louis Triaud, qui nous avait demandé de venir sur la durée. On n’a jamais pris un euro dans les caisses du club. On savait qu’il y a aurait des moments difficiles puisqu’on a même frôlé la relégation à un moment donné. On s’est accroché, on a fait des investissements et les résultats sont arrivés. Je crois qu’on doit beaucoup à Ricardo (entraîneur de Bordeaux entre 2005 et 2007, ndlr), qui a fait un bon recrutement et était un entraîneur très sympathique. Quand il a souhaité partir à Monaco, Jean-Louis Triaud a eu la main très heureuse en recrutant Laurent Blanc.
Avez-vous tout de suite su qu’il était l’homme de la situation pour prendre une autre dimension ?
Dans un club, il faut un vrai patron et, à Bordeaux, c’est Jean-Louis Triaud. On a des rapports de confiance entre nous et on discute des grandes orientations du club mais c’est Jean-Louis qui a choisi Laurent Blanc et l’a convaincu de venir. Je souhaitais juste qu’on s’inscrive dans la durée et que le nouvel entraîneur soit quelqu’un d’un peu médiatique pour améliorer l’image auprès du grand public. Par rapport à Paris, Lyon ou Marseille, Bordeaux n’a pas forcément les mêmes armes économiques pour lutter.
A ce sujet, où en est le projet de grand stade ?
Nous avons proposé de mettre 100 millions d’euros sur la table, ce qui n’est pas rien. C’est la moitié du financement nécessaire. L’Etat a annoncé qu’il pouvait mettre 10%, soit 20 millions. Cela veut dire qu’il reste 40% pour les collectivités locales, qui feraient une très bonne affaire en investissant. Elles doivent se décider dans le trimestre qui vient.
« Il nous faut absolument ce grand stade »
Laurent Blanc a affiché ses exigences pour poursuivre à Bordeaux. Allez-vous y répondre ?
Je pense qu’on y a répondu sur l’équipe, dont personne ne peut dire aujourd’hui qu’elle n’est pas la meilleure de France. C’est aussi quelqu’un de raisonnable, qui sait demander ce qu’il estime être utile. Comme il l’a dit cette après-midi, nous souhaitons doter le club d’un outil important. Il nous faut absolument ce grand stade, même si ça ne peut malheureusement pas se faire tout de suite. Enfin, on veut une politique d’accompagnement ambitieuse autour du club. Nous avons donc le même objectif : faire de Bordeaux un grand d’Europe.
Dans votre esprit, il sera donc encore là l’année prochaine…
Je ne peux pas répondre à la place de tout le monde mais nous sommes engagés avec Laurent Blanc sur plusieurs années. C’est un homme de conviction et mon souhait le plus ardent est qu’il continue à Bordeaux.
S’il était amené à reprendre l’équipe de France, avez-vous déjà établi un profil de remplaçant ?
On n’en est pas là. Au mois de janvier dernier, Laurent Blanc a accepté de s’engager pour plusieurs années avec Bordeaux. A chaque temps suffit sa peine. Cela va aussi dépendre des résultats sportifs de l’équipe cette année. Nous, nous souhaitons le conserver mais on voulait aussi conserver Ricardo et on ne s’en est finalement pas trouvé plus mal lorsque Laurent Blanc est arrivé.