Nicollin : « Je suis prêt à me faire raser la tête ! »

Louis Nicollin - -
Louis, quel est votre sentiment après cette victoire et ce titre quasiment acquis ?
Je vais essayer d'être très poli en vous disant que cela me fait énormément plaisir de ne pas faire les barrages de la Ligue des champions. Et ça, c’est quelque chose de grandiose pour un club que le nôtre.
Et en étant moins poli ?
Ça me fait bander (sic) ! C’est correct de dire ça ! Ce n’était pas des « pinchos » en face. J’ai cru qu’ils allaient nous en planter un. On a peut-être la chance du futur champion. Peut-être. Mais on l’a fêté comme si on l’était en faisant des tours d’honneur. J’espère que ça ne va pas nous porter malheur.
Il faudra quand même aller chercher un point à Auxerre dimanche prochain…
La semaine prochaine, j’irai déjà à la finale de la Ligue des champions le samedi. Au cas où on la joue la saison prochaine. On ne sait jamais, si l’année prochaine on y est. La saison prochaine, la finale est à Wembley. Il faut bien se marrer un peu, tout va bien. Mais Lille, ce n’est quand même pas des tocards. La semaine prochaine, Ménez ne joue pas pour Paris (à Lorient, ndlr), et sans lui, ils sont un peu bancals.
Le titre est-il dans la poche ?
Ce n’est pas fait pour nous. Mais si les Lorientais perdent, ils risquent d’aller dire bonjour à Sedan l’année prochaine, ce n’est pas marrant. On a failli aller à Romorantin il y a trois ans (en National, ndlr). Je m’en rappelle. Comme le football change…
René Girard était très ému après cette rencontre…
René va certainement être nommé meilleur entraîneur. C’est extraordinaire. Quel coup de pied au cul à Houllier et à tous ces co.…. de la DTN qui l’ont viré. Et je le dis bien comme il faut, vous pouvez l’écrire. Ce n’est pas bien ce qu’ils ont fait à ce type. Tant mieux pour nous, on en a profité. Je remercie aussi Rolland (Courbis, ndlr), qui pense toujours à nous. C’est un bon entraîneur qui nous a fait remonter en L1. Il ne faut pas l’oublier. Je pense aussi à mon ami Bernard Gasset, le père de l’actuel sélectionneur adjoint de l’équipe de France, qui est décédé. Et avec ce monsieur, mon pote, on a fait quelque chose d’extraordinaire avec la Paillade. J’étais la tête et il était les pieds. Je pense aussi à Georges Frêche (ancien maire de Montpellier, ndlr), parce que sans lui, je pense que le football à Montpellier n’aurait jamais été de haut niveau.
Etes-vous prêt, comme vous l’aviez annoncé, à vous faire une crête en cas de titre dimanche soir ?
Je suis prêt à me faire raser la tête ! Hilton et Cabella ont déjà la tondeuse dans le vestiaire ! Bon, je vais être « intronchable » mais tant pis. Quand on a dit quelque chose, il faut le faire. Je ne ressemblerai à rien, mais je mettrai une casquette et puis voilà.