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Non, il n’y a pas le feu à l'OL (et c’est Jean-Michel Aulas qui le dit)

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Au lendemain de l’élimination de l’Olympique Lyonnais en 8es de finale de la Coupe de la Ligue par Guingamp, le président Jean-Michel Aulas a profité de l’assemblée générale mixte annuelle de l’OL Group pour dédramatiser la situation de son équipe… et se projeter vers le choc de dimanche en Ligue 1 face à Monaco (18e journée, 20h45).

On a guetté un rictus de sa part. Une grimace, un masque des mauvais jours, une mine déconfite. En vain. S’il est certain que Jean-Michel Aulas n’a pas du tout apprécié la performance de Lyon, éliminé mercredi soir en 8es de finale de la Coupe de la Ligue par Guingamp (2-2, 1 t tab 3), ne comptez pas sur lui pour la dramatiser pour autant. « Quand on se fait battre par une équipe très inférieure à Monaco, il faut s’inquiéter. Bien sûr qu’il faut s’inquiéter », a martelé le boss de l’OL, qui, comme à son habitude, a su faire passer un message indirect à ses joueurs et notamment aux habituels remplaçants, même lors de l’AG mixte annuelle d’OL Group qu’il présidait ce jeudi. « Mais il ne faut pas s’inquiéter sur la valeur et le potentiel de l’OL mais sur le match d’hier soir, qui n’a pas répondu à nos attentes mais aussi à celles de Bruno Genesio, assure Aulas. Ceux qui aspirent à jouer plus, en particulier ceux qui ne jouent pas tout le temps, ont loupé une belle occasion de démontrer qu’ils étaient l’équivalent des titulaires. Il y avait eu sept changements par rapport au match précédent. »

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« Quelque fois, c’est plus facile quand on est promis à être jeté en pâture »

Voilà pour le tacle. Mais la référence à l’AS Monaco en début de citation n’est pas anodine, elle non plus. D’abord parce que c’est le prochain lieu de destination des Lyonnais, attendus sur la pelouse de Louis II dimanche à 20h45, en clôture de la 18e journée de Ligue 1, pour en découdre. Ensuite et surtout parce que cette équipe princière, avec ses 53 buts en 17 matchs de championnat, fait peur, très peur. Et contraste fortement avec une équipe en pleine montée en puissance durant la première quinzaine de novembre… et sur courant alternatif depuis. A la défaite face au PSG (1-2), s’est succédé un festival contre Nantes (6-0), puis un manque d’étincelle contre Séville en Ligue des champions (0-0) et une victoire très heureuse contre Rennes (1-0). « On ne sera pas favori », reconnaît laconiquement Jean-Michel Aulas, que la position d’outsider ne dérange pas. Après tout, son équipe a remporté cinq de ses six derniers matches de Ligue 1. Et n’a pas démérité, loin de là, face aux gros cette saison.

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« Quelque fois, c’est plus facile de faire des matchs quand on est promis à être jeté en pâture à la meilleure équipe d’Europe, estime JMA. Je sais aussi qu’à la Juventus, on avait fait un très bon match. On aurait pu le gagner. On n’ira pas à Monaco en victime expiatoire. On ira avec des craintes justifiées, celle de ne pas prendre une fessée et même de démontrer que l’OL est sur un projet ambitieux sur les plans financier, structurel et sportif. Il faut retrouver cette dynamique, en ayant peut-être un ou deux joueurs de plus au prochain mercato. On a loupé le match d’hier. Certains n’ont peut-être pas assez craint le match contre Guingamp alors que celui de Monaco sera particulièrement craint. » On peut lui faire confiance pour faire passer le message à ses troupes d’ici dimanche.