Ntep, le tube rennais de la saison

- - AFP
C’est l’une des jolies surprises de ce début de saison en Ligue 1 : le Stade Rennais, tout proche de la relégation l’an dernier, pointe au septième rang du classement, à deux points seulement des places européennes. Invaincus depuis six matches après un mois de septembre catastrophique, vainqueurs de l’Olympique de Marseille en 16e de finale de Coupe de la Ligue, ces Rennais-là ont fière allure. Avec, au cœur de ce renouveau, un Paul-Georges Ntep devenu décisif.
Avec cinq buts et trois passes décisives en 13 matches de Ligue 1, l’ancien Auxerrois semble enfin confirmer les espoirs placés en lui. « Il est décisif et constant, résume son entraineur Philippe Montanier. Ses gros progrès font qu’offensivement et défensivement, il est de plus en plus consistant. Il ne réussit pas tout mais, à chaque fois, il arrive à être dangereux et il est à la finition. » Un doublé face à Evian lors de la deuxième journée (6-2), un autre face à Lens pour la neuvième journée (2-0), le but de la victoire dans le derby breton à Guingamp le week-end dernier (1-0)… Avec en prime, un bel acharnement sur le terrain et de la complicité avec ses coéquipiers.
Suivi de près par le PSG
Annoncé comme une pépite depuis ses débuts à Auxerre en 2012, l’attaquant de 22 ans marque les esprits et gagne les cœurs bretons. Tellement prometteur que le joueur serait dans le viseur du Paris Saint-Germain, qui chercherait un remplaçant à Ezequiel Lavezzi, sur le départ l’été prochain. Histoire aussi de réduire un peu la masse salariale, condition indispensable au fair-play financier. Le joueur serait même sur une short-list avec… Angel Di Maria (Manchester United) et Nicolas Gaitan (Benfica). Ce qui fait son petit effet sur un CV.
Mais au fond, Paul-Georges Ntep n’a pas tellement changé. S’il s’est toujours défendu d’être un sanguin, le joueur était jusque-là plus connu pour son comportement. En février dernier, après avoir inscrit son premier but en Ligue 1 avec Rennes, Ntep alimentait la rubrique « Faits divers » avec sa condamnation à trois mois de prison avec sursis pour violences sur son ex-compagne en juillet 2013. Classe. Sur le terrain aussi, Ntep a le juron et le coude faciles. Outre son but à Guingamp, l’attaquant avait une nouvelle fois peiné à garder ses nerfs face à Benjamin Angoua puis Younousse Sankharé, jusque dans les couloirs du vestiaire. « Oui, il va falloir qu’il apprenne à être provoqué, reconnait le coach rennais. C’est un joueur décisif et les autres le voient. Si en plus on peut lui faire perdre les pédales… Il va falloir qu’il apprenne à bien se contrôler. Et à ce qu’il soit une cible de provocation. » Encore une marge de progression.