OL-ASSE: comment les nouveaux sont éduqués au derby

Mathieu Valbuena, Rafael, Sergi Darder, Claudio Beauvue ou Mapou Yanga-Mbiwa côté lyonnais. Nolan Roux, Jean-Christophe Bahebeck ou Robert Beric côté stéphanois. Plusieurs joueurs vont connaître ce dimanche leur premier derby entre l’Olympique Lyonnais et Saint-Etienne à Gerland, à l’occasion de la 13e journée de Ligue 1 (21h). Les supporters, leurs coéquipiers, les entraîneurs… Tout le monde les a prévenus : oui, ce derby est bien le match le plus important de l’année.
La montée en pression
Les supporters, qui envoient des signes qui ne trompent pas, mettent vite les nouveaux au parfum du derby. « Ce qu’ils m’ont dit, même si ce sont des joueurs qui viennent d’arriver, c’est que l’environnement autour du club et dans leur vie de tous les jours, leur a bien fait comprendre que c’était un match à part », explique Hubert Fournier. Et qu’il serait bon de le gagner. « Les supporters qu’on croise régulièrement nous disent d’entrée : "Tu es arrivé dans un club où il y a deux gros matches dans l’année, Saint-Etienne - Lyon et Lyon - Saint-Etienne", relate Fabien Lemoine. Donc ça nous met dans le bain. »
Une date en tête… dès la signature
Presque une clause du contrat. En discutant avec Robert Beric, qui disputera son premier OL-ASSE dimanche, Christophe Galtier a rapidement été rassuré. « On a discuté un peu avec lui en disant "Tiens, tu as entendu un peu…" Il m’a dit "Au moment de la signature, j’ai vu !" » Comme si, à la signature, le club confiait au joueur un feutre rouge pour cocher le double rendez-vous sur son agenda.
Un avant et un après "premier derby"
Le beau jeu, c’est bien. La victoire, c’est mieux. Tout autre résultat que la victoire et ce sont des mois de rancœur de la part des supporters. « La première saison, je ne pensais pas que c’était aussi important, reconnait Fabien Lemoine. Depuis quelques années, on le sent et on se prépare différemment… On essaie de se mettre en mode guerriers. Un derby, ce n’est pas tout le temps du beau jeu, mais de l’effort et encore de l’effort. »
L’expérience d’autres derbies
Certains joueurs fraîchement arrivés ont déjà connu d’autres derbies. « Dans les nouveaux, Rafael a déjà vécu des derbies mancuniens, des derbies qui ont une grande valeur, rappelle l’entraîneur lyonnais Hubert Fournier. C’est à peu près dans le même niveau. » « Le Lens-Lille ressemble un peu dans le contexte, ajoute le bizuth Nolan Roux en tentant une comparaison avec le derby du Nord. Parce que ce sont deux villes très proches et qui se disputent depuis un moment. »
Pas la même intensité en revanche entre les chocs bretons et rhônalpins. Fabien Lemoine s’en est bien rendu compte en 2011, lui qui avait pourtant connu plusieurs Rennes-Nantes. « Je ne pensais pas que c’était aussi intense, confie le milieu de terrain stéphanois. Parce qu’ils ne s’aiment vraiment pas... Le derby breton, c’est complètement différent, même si eux non plus ne s’aiment pas. Entre le Rennes-Nantes et le Sainté-Lyon, il y a quand même un monde d’écart et c’est vrai que celui-là est vraiment chaud bouillant. »