OL: Aulas, "enfant de Marseille", vole au secours de l'OM

Le coup de grâce. En plus de la sévère défaite face à l'OL ce dimanche (0-3), les Marseillais ont dû subir le numéro de Jean-Michel Aulas, qui a joué les sauveurs pour défendre le club phocéen après la rencontre. "Je ne sais pas si tout le monde le sait, mais je suis un enfant de Marseille au départ, j'ai appris le foot avec Tapie ici, s'est amusé le président lyonnais. Marseille a une histoire, un public, qui, par sa passion est le plus grand public de France et peut-être d'Europe, mais qui quelques fois, dans la difficulté, devient difficile à gérer. C'est ce qui est arrivé ce soir aux dirigeants. Franchement, je pense que les joueurs ne le méritent pas parce qu'ils ont vraiment tout tenté. J'ai trouvé que les supporters jouaient le jeu au début du match pour essayer de sauvegarder l'ambiance qui aurait permis à l'OM de nous contrarier, et puis il y eu les faits de jeu… l'exclusion arrive dans un temps fort de Marseille où on souffrait terriblement."
Solidaire avec Eyraud
Aulas, qui n'a pas toujours été tendre avec les dirigeants marseillais, s'est ensuite montré étrangement solidaire: "Jacques-Henri Eyraud était catastrophé dans l'ascenseur, je n'ai pas le détail de ce qui se passe en interne et je lui souhaite beaucoup de courage. Des conseils? Il arrive dans un football très complexe et dans le club sans doute le plus complexe à gérer. Moi ça fait 32 ans que je préside et je suis l'actionnaire principal. Ce soir Frank (McCourt, l'actionnaire de l'OM) n'était pas là. Le foot français a besoin de clubs comme Lyon, l'OM, Saint-Étienne, Lille ou Nice, à dimension entrepreneuriale. Le modèle proposé par Marseille, même s'il ne réussit pas cette année, permet de faire progresser le football."