OL: Aulas et Genesio prennent la défense d’un Lacazette "détruit"

Alexandre Lacazette - AFP
Rarement une large victoire n’aura eu lieu dans une ambiance aussi tendue. Ce mercredi, trois jours après sa défaite dans le derby (2-0), Lyon a étrillé Nancy (4-0) dans un Parc OL qui sonnait creux (28 000 personnes, plus faible affluence de son histoire en L1) et qui était surtout hostile à sa propre équipe. En plus d’une grève des chants durant le premier quart d’heure, les fans lyonnais ont multiplié les banderoles, dont l’une qui, sans le citer, était destinée à Alexandre Lacazette. « Avant de parler de vos envies d’ailleurs, faites gagner votre club formateur ! », pouvait-on lire, en référence à l’interview de l’attaquant lyonnais diffusée dans le Canal Football Club avant le derby, dans laquelle il avouait avoir envie de « changer d’air cet été ».
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Sifflé à sa sortie, Lacazette, buteur sur penalty ce mercredi, a été très affecté par cette réaction du public et n’a pas voulu s’exprimer après la rencontre. Mais Jean-Michel Aulas, son président, a tenu à prendre sa défense : « Il est détruit parce qui s’est passé, psychologiquement. Il n’a pas trahi la maison. Ça me fait de la peine parce qu’Alex est un joueur merveilleux. J’ai eu quelques fois des discussions avec lui et j’ai compris qu’il fallait parfois aller au fond des choses, du cœur. C’est un très grand joueur, un mec super bien, qui joue pour son club, ses supporters et il ne mérite pas qu’on laisse penser qu’un jour de derby il ait pu dire ça. Il n’a pas dit ça. Il simplement dit qu’un jour, comme ses aînés, ce serait bien qu’il aille dans un très grand club. J’ai été obligé de dire : "pourquoi pas ?". Le jour où l’OL sera l’équivalent du Real Madrid, de Barcelone ou de Manchester, on pourra s’opposer. »
Aulas : « Des joueurs totalement tétanisés »
« J’ai vu des joueurs ce soir totalement tétanisés par ce qui se passait derrière eux, a poursuivi Aulas. Il faut savoir qu’on ne rend pas service à des artistes quand on les met dans des conditions psychologiques défavorables. J’aime mes joueurs, mes supporters aussi, l’institution, on va faire un grand club d’ici la fin de saison, il va se passer quelque chose de grand, c’est certain. Voilà et ce soir il faut apprécier d’avoir gagné 4-0. »
Genesio : « Des limites à ne pas franchir »
Face à cette gronde des supporters, le capitaine Maxime Gonalons a discuté pendant un quart d’heure avec un représentant des « Bad Gones » à la fin du match, sur la pelouse. Bruno Genesio, lui, comprenait la déception du public mais regrettait les proportions que cela avait pris. « Je comprends complètement le mécontentement de nos supporters, a avoué le coach lyonnais. On n’a pas tout fait depuis le début de saison pour les contenter comme ils le méritent, parce qu’ils le méritent. Simplement, entre le mécontentement et les insultes ou les menaces via certains réseaux sociaux, je ne pense pas que ce soit le bon comportement. »
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« Qu’on soit mécontent, je l’entends et je le partage complètement avec eux, a poursuivi Genesio. On est les premiers touchés et mécontents comme eux et on aimerait leur ramener beaucoup plus de plaisir que ce qu’on a fait depuis le début de saison. Je pense qu’il y a quand même des choses qui sont difficilement admissibles. Quand on menace des enfants via les réseaux sociaux, quand on insulte des membres du staff, je pense que ce sont des limites à ne pas franchir. »
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