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OL : Malbranque, le retour aux sources

Steed Malbranque

Steed Malbranque - -

Formé à l’Olympique Lyonnais, Steed Malbranque s’est engagé pour une saison avec son équipe de cœur. A 32 ans, le milieu offensif, sans club depuis un an, va tenter de se relancer sous les ordres de Rémi Garde. Histoire d’oublier sa mésaventure à Saint-Etienne l’an passé.

Il est de ces joueurs qui restent attachés à leur club. A l’image de Mark Van Bommel, retourné au PSV Eindhoven ou Olivier Kapo à Auxerre, Steed Malbranque est revenu à Lyon, là où il a été formé. Libre de tout contrat, l’ancien international Espoirs français souhaite rebondir dans son fief. «J’avais envie de revenir au haut niveau en L1. Je n’ai pas peur des challenges. Je savais que physiquement, je n’avais pas de soucis. » Après ses débuts en 1998 face à Montpellier à l’âge de 18 ans, le Français a hâte de retrouver Gerland. Pour l’équipe lyonnaise, son arrivée ressemble à un coup de poker. « Il y a un côté pari, reconnaît Rémi Garde, l’entraîneur rhodanien. Il ne vient pas comme un titulaire indiscutable mais comme un joueur qui va apporter ses qualités. Je crois qu’au milieu de terrain, c’est un des rares joueurs qui a de la percussion sur des petites distances, qui peut briser des lignes par des dribbles. C’est un profil que je recherchais. »

En 10 saisons outre-Manche, l’ancien milieu de terrain de Fulham, Tottenham et Sunderland a joué 336 matchs de Premier League. Il est toujours le 3e français ayant disputé le plus de matchs dans le championnat anglais. Celui qui n’a plus foulé les pelouses depuis plus d’un an devra rapidement retrouver le rythme en Ligue 1. Avec les réceptions de Valenciennes, Ajaccio, Bordeaux et le déplacement à Lille lors de la 6e journée, Lyon a un calendrier chargé. Une situation qui préoccupe Malbranque. « Je vais devoir retrouver le rythme des matches. C’est ce qui m’inquiète, même si j’ai fait beaucoup d’entraînements individuels et de sport en dehors du foot », souffle-t-il.

Une enfance difficile

Dix ans après son départ de Lyon, Malbranque avait déjà tenté de revenir en France l’été dernier. Il choisit à l’époque de rejoindre l’AS Saint-Etienne. Mais l’aventure chez les Verts tourne au cauchemar. Perturbé par de graves problèmes familiaux, le vainqueur de la Coupe Gambardella 2007 ne dispute que 36 minutes avec les hommes de Christophe Galtier. Et fait ressurgir le souvenir d’une enfance difficile. « Je l’ai vu beaucoup pleurer lorsqu’il était jeune, témoigne Robert Valette, son ancien entraîneur avec la CFA de l’OL. Quand vous avez un père très directif, c’est difficile. Les relations n’étaient pas simples. » Moins d’un mois après son arrivée, il choisit de résilier son contrat à l’amiable. « Je ne peux pas jouer en raison de problèmes personnels », déclare-t-il dans le bureau de Galtier. Malgré des rumeurs évoquant un enfant malade ou un racket familial, Malbranque a toujours voulu garder secret son échec à Saint-Etienne.

En manque de plaisir et de sensations, le natif de Mouscron (Belgique) a souhaité trouver du réconfort en revenant à l’OL. Bernard Lacombe, son premier fan, accompagné du président Jean-Michel Aulas lui ont ouvert les portes du club. « Il m’a montré où il en était et j’ai vu qu’il s’était bien préparé avant de venir, appuie Garde. J’ai senti que, mentalement, il avait franchi des paliers. Il est très motivé, c’est ce que j’ai vu au travers des entraînements. » La saison 2012-2013 sera peut-être celle du renouveau chez le n°17 lyonnais.

Xavier Martel avec Edward Jay, à Lyon