
OL-Nancy : merci Bastos, encore

Michel Bastos - -
Lisandro, Michel Bastos, Dejan Lovren, Jordan Ferri. Les spectateurs de Gerland ne les avaient pas vus souvent cette saison. Jamais en Ligue 1, pour le dernier cité, qui a rapidement remplacé Anthony Réveillère (29e). Ils doivent être heureux d’avoir pu compter sur l’un d’entre eux ce mercredi soir. Héros du derby dimanche dernier à Saint-Etienne (0-1), Michel Bastos a été le sauveur de l’OL face à Nancy (1-1). Sa frappe à ras de terre (83e), moins de dix minutes après l’ouverture du score de Jordan Loties (74e), a permis aux Lyonnais d’éviter un faux pas gênant à quatre jours du choc face au Paris Saint-Germain. Poussé dehors cet été, pour soulager les finances, le Brésilien rapporte des points précieux en pleine lutte pour le titre honorifique de champion d’automne.
S’il reste cet hiver, quelle sera son influence jusqu’à la 38e journée si l’équipe de Rémi Garde est en mesure de se battre pour un huitième sacre national ? Sa faculté à débloquer à lui seul des situations, même s’il n’est pas un titulaire indiscutable et que son irrégularité est certaine, n’est pas négligeable. Elle a soulagé l’OL ce mercredi, face à des Nancéiens qui ont rapidement senti qu’il y avait un bon coup à faire à Gerland. Il a fallu une erreur de Rémy Vercoutre, un dégagement du pied contré par Jordan Loties, pour que l’ASNL prenne les devants. Mais les Lorrains, derniers au coup d’envoi et avant-derniers au terme de 17e journée, ont longtemps été les plus dangereux (8 tirs cadrés contre 3).
Le PSG a son destin en main
Comme si le poids des absences, qui ne s’était pas fait ressentir depuis le début de saison, devait commencer à gêner cet OL. Son potentiel créatif dépeuplé depuis la victoire à Geoffroy-Guichard, avec les blessures de Clément Grenier (cuisse gauche) et Yoann Gourcuff (adducteur droit), le leader de Ligue 1 a peiné face à la défense à cinq de Jean Fernandez. Michel Bastos, déjà, et Bafé Gomis, avec une grosse occasion complètement ratée, ont tenté de relever le niveau lyonnais en fin de première période. Quelques minutes plus tôt, ce sont Djamel Bakar et les Nancéiens qui avaient alerté Rémy Vercoutre. Là encore, avec Maxime Gonalons (suspendu), l’OL se serait peut-être moins inquiété.
Et n’aurait pas dû remettre son sort dans le pied de gauche de Michel Bastos, pour un nouveau coup de canon. Un coup d’arrêt, quand même, pour les Lyonnais, que le PSG, 2e à trois points avec une meilleure différence (+20 contre +14), pourra détrôner en cas de succès dimanche soir au Parc des Princes (21h). Ce match nul risque ainsi de servir de parfait exemple à tous ceux qui jugent que jusqu’en mai prochain, l’OL n’aura pas les moyens de concurrencer le club parisien. Sans la « 3G » (Grenier, Gourcuff, Gonalons), mais avec Arnold Mvuemba et Gueïda Fofana aux côtés de l’indéboulonnable Steed Malbranque, le septuple champion de France n’est pas aussi fort. Jean-Michel Aulas et Rémi Garde souhaiteront sûrement ne pas « capter » le moins souvent possible cette saison.
Le titre de l'encadré ici
Rémi Garde en colère|||
Pour la première fois, Rémi Garde s'est montré très énervé à propos de l'arbitrage de Jean-Charles Cailleux ce mercredi soir lors de Lyon-Nancy (1-1). En cause, un penalty non sifflé (54e) pour une main de Helder dans la surface, sur une frappe de Lisandro. « Quand on ne peut pas gagner les matchs, quand on n’est pas aidé, quand on n’est pas arbitré normalement, je me permets de le dire, a expliqué l'entraîneur de l'OL. C’est très rare que j’intervienne. C’est relativement dommage de ne pas être arbitré normalement. Je sais qu’il y a des gens qui se sont plaints du fait qu’on ait eu beaucoup de penalties et qui ont fait circuler cette information. Si on mérite un penalty et on méritait un penalty, il faut le siffler. J’espère qu’à l’avenir, on nous les sifflera où que ce soit et dès le prochain match (à Paris, ndlr). Merci. »