
OL-OM : le vainqueur est ailleurs…

Valbuena-Gonalons - -
Une affiche de gala entre le 2e et le 3e de Ligue 1. Un duel à enjeux, avec pour les premiers la volonté de talonner de nouveau le PSG et, pour les seconds le besoin pressant de prendre leurs aises sur une meute de poursuivants de plus en plus collants. Surtout, un passif récent entre les deux formations faisant office d’invitation au spectacle : avec un 4-1 spectaculaire à l’aller, ce deuxième acte de l’Olympico entre l’OL et l’OM allait envoyer du lourd. Promis. Sauf que la promesse du 28 novembre n’était pas celle de ce dimanche. Cette fois, le duel a tourné parfois au « Soporifico ». Et au terme de ce match inégal, trop souvent entaché d’imprécisions techniques et d’un manque de rythme flagrant, Lyonnais et Marseillais se quittent dos à dos (0-0). Résultat neutre que Paris, vainqueur à Nancy samedi (2-1), appréciera fortement.
L’OM, beaucoup moins. Ce lundi matin, le PSG comptera désormais quatre et sept points d’avance sur ses deux rivaux pour le titre. Ce nul n’arrange évidemment aucun des Olympiques mais, compte-tenu de la physionomie de la rencontre, c’est bien Marseille qui nourrira le plus de frustration. A défaut d’avoir tout le temps dominé leurs rivaux, les hommes d’Elie Baup les ont considérablement gênés, leur empêchant de développer un football rapide vers l’avant, à l’image de Malbranque, contraint et forcé de mener le jeu de loin, trop loin pour avoir l’impact nécessaire pour déstabiliser l’arrière-garde phocéenne, si ce n’est son décalage pour Fofana (51e).
Valbuena en colère
Bien emmené par un Sougou en jambes sur le côté droit, Marseille aurait même mérité mieux que le partage des points. Mais il aurait fallu pour cela moins de timidité et plus de justesse dans le dernier geste, à l’image de ce retourné acrobatique de Gignac (21e) ou de sa frappe trop écrasée sur un centre de retrait de Sougou (28e). L’ancien joueur de Cluj, qui restait sur deux passes décisives le week-end dernier contre Bastia, aurait encore pu soulager les siens, si son slalom n’avait pas trouvé les crampons de Bisevac (8e). André Ayew pensait le suppléer mais sa tête hors-cadre, prolongement d’un corner de Valbuena, n’accroche pas non plus le cadre de Vercoutre (73e).
Frustré, pas à l’abri d’une mauvaise surprise, notamment sur une frappe d’Umtiti (67e), l’OM s’énerve. Réclame une main dans la surface de Bisevac (80e) sur un corner, sans que Clément Turpin n’accède à sa demande, ce que l’intéressé n’avait pas fait non plus pour l’OL vingt minutes plus tôt, lorsque Lacazette s’était effondré sur une charge de Morel(57e). La fin de match ? De nouveau un concert d’imprécisions techniques, de mauvais choix, de tensions et d’énervement, symbolisé par la sortie de Valbuena, particulièrement bougonnant au moment de retrouver le banc. Le milieu international le sait : son équipe n’a pas pris sa revanche de l’aller, laisse Lyon à trois points et permet à Saint-Etienne et Nice de pouvoir continuer à rêver du podium. Pendant ce temps-là, à Paris, on se frotte les mains…