OL-OM: mis en cause, le préfet du Rhône donne sa version et dénonce la volte-face de l’arbitre

"Quand une décision ne m'appartient pas. J’éclaire la prise de décision." Le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Pascal Mailhos, invité sur BFM Lyon à revenir sur l’imbroglio clubs-Ligue-préfecture lors du match OL-OM, marqué par l’arrêt du match après que le Marseillais Dimitri Payet a été touché au visage, a livré sa version des faits, qu’il estime être la seule vérité, alors que de nombreuses versions sur le déroulement de cette soirée rocambolesque ont circulé dans la journée de lundi, au lendemain de la rencontre. La confusion a longtemps régné dans l'enceinte lyonnaise puisque la décision de reprendre le match avait pourtant été prise et annoncée près de 1h30 après l'incident.
Avant l'arrêt définitif annoncé une demi-heure plus tard. Sous la pression de l’OL et de la préfecture, l’arbitre avait-il cédé dans un premier temps, en allant contre sa volonté ? "Bien sûr que non, d’abord parce que cette responsabilité ne me revient pas", a tranché le préfet, Pascal Mailhos, sur BFM Lyon: "L’arbitre interrompt le match et convoque une réunion à autour de laquelle se trouvent les deux présidents, la ligue, l'arbitre, le vice-procureur, le DDSP et moi. Je rappelle que l'article 549 du code prévoit très clairement que la décision de maintenir et de suspendre le match est de la responsabilité unique de l'arbitre. C’est dit dès le début de la réunion par le responsable de la ligue."
Pascal Mailhos: "Nous lui faisons valoir la volte-face que cela représente"
Les différentes hypothèses sont examinées par l’ensemble des parties prenantes, chacun étant invité à donner son avis, en particulier les pouvoirs publics. "Si donner un avis c’est faire pression, pourquoi demander l’avis ?, s’interroge Pascal Mailhos. Je donne mon avis sur les deux hypothèses, j’évalue les avantages et les inconvénients. Je ne donne pas de préférence, et à l’issue de cette réunion l’arbitre, très clairement, décide de maintenir le match, nous demande quelques minutes pour l'échauffement, et sous réserve que nous mettions quatre boucliers au point de corner." Mais l’affaire n’en restera pas là, comme chacun le sait, puisque l’arbitre décidera finalement de tout arrêter.
"Une deuxième réunion se tient à la demande de l’arbitre, dans son vestiaire, narre le préfet. Il nous annonce qu’il ne reprendra pas le match nous lui faisons valoir la volte-face que cela représente. Nous en prenons acte." Présent sur le plateau de BFM Lyon, le préfet jure qu’il n’a constaté aucune pression d’aucune sorte pour la reprise ou non de ce match ni de la part des présidents de clubs, Jean-Michel Aulas (OL) et Pablo Longoria (OM), ni de la Ligue et de son président Vincent Labrune, lequel s’est finalement exprimé dans la journée sur le sujet.