OM: Anigo tacle la politique de formation menée par Eyraud

José Anigo - AFP
Il n’y a pas qu’Emmanuel Macron qui emploie encore l’expression "de la poudre de perlimpinpin". José Anigo l’utilise aussi. C’est ce qu’il a fait lors d’un long entretien téléphonique accordé à La Provence pour décrire la politique mise en place par Jacques-Henri Eyraud au sujet de la formation à l’OM. Désireux de conserver ses meilleurs jeunes, le président marseillais a signé des partenariats avec plusieurs clubs de la région ces derniers mois. Une méthode qui ne convainc pas du tout Anigo.
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"C’est bien beau de signer des partenariats, bien sûr que médiatiquement, ça en jette, mais cette poudre de perlimpinpin, je la connais, confie l’ancien dirigeant olympien, qui vit désormais au Maroc. En réalité, quand vous êtes parents et que vous avez un enfant qui est super fort, qu’est-ce que vous en avez à faire que l’OM ait signé un accord avec le club où votre fils joue ? Si mon fils est aux Caillols, et qu’il est demandé par les quatre ou cinq meilleurs clubs français, je vais réfléchir : où est-ce que je vais mettre mon gamin pour qu’il ait un pourcentage de réussite maximal ? Mais que les Caillols aient un partenariat avec l’OM, à quel moment ça va entrer en compte pour les parents ? Jamais ! C’est pour ça que ces accords sont un peu bizarres. Oui, médiatiquement, ça fait du buzz, l’OM aide les clubs amateurs, et c’est très bien car il doit le faire, mais est-ce que ça va marcher ? Je n’en sais rien."
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Anigo: "Les jeunes ont beaucoup moins joué quand Bielsa est parti"
L’ancien coach et directeur sportif de Marseille remarque d’ailleurs que peu de jeunes Marseillais évoluent en équipe première ces derniers temps : "Aujourd’hui, il y a le petit Max’ Lopez. Ils ont beaucoup joué quand il y avait Bielsa. Ensuite, quand il est parti, ils ont beaucoup moins joué. À partir du moment où l’OM va recruter un certain nombre de joueurs pour atteindre un certain niveau à l’échelle européenne, combien de jeunes du centre de formation vont avoir la possibilité de jouer en pro ? Là, vous avez la raison pour laquelle les parents ont une mauvaise image de l’OM, c’est tout. Ce n’est pas dans la politique du club de faire jouer les jeunes, ça ne l’a jamais été réellement. Il y a eu des exceptions : les Nasri, les Carrasso, les Seydou Keita, les Flamini, les frères Ayew... Mais cette année, combien l’OM va en faire signer pro et combien vont être débarqués du centre de formation ?"