OM : Baup, capitaine pas abandonné

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La scène est rare. Presque inédite. Vincent Labrune et José Anigo, président et directeur sportif marseillais, qui se présentent ensemble en zone d’interviews. Le duo d’hommes forts de l’OM en mission commando pour livrer un message d’unité et ne pas laisser Elie Baup seul face au feu nourri. Avec une cinquième défaite de rang toutes compétitions confondues, ce samedi au Vélodrome contre Reims (2-3), la question de l’avenir de l’homme à la casquette allait forcément arriver sur le tapis. Et pas question d’abandonner le soldat Baup. Qu’on se le dise, à l’OM, l’union fait la force.
« Très franchement, Elie n’est pas fragilisé en interne, confirme Anigo. Il est soutenu par le président et par moi, il a l’adhésion des joueurs donc il ne faut pas le mettre sur le gril. Une unité existe et il n’est pas question de remettre ça en cause. Il n’y a pas les résultats, c’est vrai, mais sur le contenu, si on continue comme ça, on va renverser tout ça. Il faut juste gagner un match pour repartir et de nouveau avoir un capital confiance. Les joueurs et l’entraîneur sont déçus, pas abattus. Notre position n’est pas idéale mais pas non plus catastrophique. » Et Anigo d’aller jusqu’à rendre hommage au coach : « Entre le match de Naples (1-2, ndlr) et celui-là, Elie a vraiment bossé comme un malade sur le jeu et sur le mental des joueurs. Il n’y a pas de récompense, dommage. »
Labrune : « On gagne ensemble, on perd ensemble »
Discours similaire côté présidentiel. « On est évidemment unis tous ensemble, insiste Labrune. On croit en cette équipe, en cet effectif et en ce staff. Il ne faut accabler personne mais au contraire les encourager, être droit dans nos bottes. On est à Marseille, il faut regarder devant et redresser la tête. On a totalement confiance dans ces joueurs et ce staff. On aura des jours meilleurs tous ensemble. Je viens exclusivement devant les médias dans les périodes compliquées. Mais il n’était pas question que les joueurs, le staff ou le coach portent sur leurs épaules l’entière responsabilité de ce qui se passe et le poids de la pression de la ville ou des médias. On gagne ensemble, on perd ensemble et c’est ensemble qu’on trouvera des solutions. » Et lui aussi d’y aller de son hommage : « Elie n’est absolument pas menacé. Le projet est collectif. Il a de grandes valeurs humaines, il est impliqué dans la vie quotidienne du club. On se parle beaucoup pour améliorer les choses. »
Conscients de la situation, les joueurs ont eux aussi tenu à apporter leur soutien à leur entraîneur. « Le coach sait que nous serons toujours là pour lui, comme il sera toujours là pour nous. Il faut montrer de la solidarité », lance Souleymane Diawara. « On est dans cette galère tous ensemble et on peut en sortir ensemble, juge Steve Mandanda. On a une totale confiance dans le coach, dans ce groupe et on a envie de montrer un autre visage car le club et nos supporters ne méritent pas ça. » Des fans qui n’en veulent pas à Baup. « Il est en danger mais ce n’est peut-être pas sa faute, lâche l’un d’eux. Ce sont les joueurs qui sont là pour mouiller le maillot… » Bref, tout le monde derrière Baup. Qui ne serait, à l’heure d’écrire ces lignes, pas en danger. Mais enchaîner encore quelques défaites pourrait inverser la tendance. Et les dirigeants seront vigilants sur sa capacité à garder le vestiaire uni. Mais en attendant, un seul mot d’ordre : tous ensemble… tous ensemble… hé… hé !
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