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OM-Brest : Le grand classique marseillais

Les joueurs de l'OM

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A l’issue d’un match terne, l’OM s’est imposé 1-0 samedi au Vélodrome contre Brest, décrochant son… onzième succès de la saison sur ce score en championnat pour reprendre la deuxième place du classement à Lyon. Avec, comme souvent, une défense solide et une attaque en manque d’imagination.

La formule confine au poncif des sports collectifs. Mais elle se confirme à chaque fois. Pour faire un grand match, il faut être deux. Et quand aucune des deux parties ne semble vouloir prendre beaucoup de risques, la possibilité de s’ennuyer ferme grimpe en flèche. Vous l’aurez compris, les amateurs de beau jeu et d’actions dans tous les sens n’ont pas passé un très bon moment devant le Marseille-Brest de ce samedi après-midi au Vélodrome. Un match trop souvent terne et insipide, dont on retiendra une seule chose : les trois points pris par l’OM par la plus petite des marges, 1-0, un grand classique de la saison puisqu’il s’agit de la… onzième victoire phocéenne sur ce score en Ligue 1 !

Une confirmation supplémentaire, s’il en fallait, de la formule marseillaise du présent exercice. Un mix de solide défense – sixième match consécutif sans prendre de buts – et d’intentions offensives pauvres, compensées par la réussite minimale nécessaire pour empiler les points et rester dans les sommets du classement. Désormais invaincus depuis sept rencontres (quatre victoires, trois nuls) en championnat, les hommes d’Elie Baup n’ont plus perdu depuis le double revers contre le PSG fin février (2-0 en Ligue 1 puis 2-0 en Coupe de France) et reprennent la deuxième place du classement aux Lyonnais, de nouveau relégués à deux longueurs.

Sixième défaite de suite pour Brest

Ils possèdent surtout sept points d’avance sur Nice et Saint-Etienne, quatrièmes avec un match en retard chacun, et se rapprochent à grands pas d’un podium final synonyme de qualification pour la Ligue des champions. Une note comptable excellente, donc, pour une copie bien moyenne. Brest, lui, n’a toujours pas gagné au Vélodrome en Ligue 1 (8 défaites et deux nuls désormais) et concède une… sixième défaite consécutive en championnat, la septième en huit matches. Bien accrochés à la 19e place, les Bretons vont devoir réaliser une très belle fin de saison pour sauver leur place dans l’élite.

Et le match, au fait ? Un ballet d’ennui et de frilosité, surtout en première période (quatre tirs en tout dont un seul cadré), avec des Brestois venus défendre et chercher le match nul et vierge – objectif qui donne peu de marge de manœuvre une fois le score ouvert par l’adversaire – et des Marseillais plus actifs mais maladroits, en manque d’imagination, multipliant les passes sans danger et qui ne donnaient pas l’impression de pouvoir faire la différence. Et comme souvent dans ce genre de matches, la délivrance viendra d’un coup de pied arrêté juste avant la fin de la première période.

Suite à une faute de Coulibaly, Cheyrou frappe le coup franc décalé à droite à vingt mètres des buts brestois. Son ballon enroulé de l’intérieur du gauche touche le poteau d’un Thébaux impuissant avant de rentrer (1-0, 45e). Le score n’évoluera plus avec un OM en contrôle mais impuissant à se mettre à l’abri (malgré un but de Mendes refusé pour un hors-jeu logique) et un Brest plus entreprenant mais pas assez dangereux pour égaliser face à un Mandanda encore impérial. 1-0. Trois points, c’est tout. Marseille version 2012-2013, quoi. « On ne peut pas faire la fine bouche, analyse Elie Baup. Le plus important, c’était de gagner. On l’a fait. Maintenant il faut se projeter sur le prochain match et garder ce qui est bien aussi, parce qu’on a une certaine solidité. Même dans nos temps faibles, on arrive à rester assez sereins : c’est là qu’on a progressé. Je regrette qu’on ne marque pas un deuxième but car il y avait la possibilité. On a une bonne préparation, on arrive à combiner. Mais pour convertir ces situations, on a un peu de mal. » On avait bien remarqué.

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Alexandre Herbinet