OM: "Pas normal qu'un dirigeant de football soit menacé", Longoria sort du silence et répond aux accusations des supporters

Pablo Longoria sort du silence. Alors que l'OM traverse une grave crise et que son avenir est en suspens, le président olympien, qui a pour l’instant choisi de se mettre en retrait, a pris la parole dans les colonnes de la Provence.
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"Lundi, je me suis dit qu'elle (la limite, ndlr) était encore beaucoup plus loin que ce que je pensais, confie le dirigeant espagnol à propos de la fameuse réunion. Cela avait commencé par des insinuations et ça arrive jusqu'à la menace. Je ne peux pas accepter ça, je ne peux pas entendre: 'À Marseille c'est comme ça'. C'est pour cela que l'on a dit mardi: 'Dans les conditions actuelles, il est impossible de travailler'. Vous me comprenez maintenant, non ? Ce n'est pas normal qu'un dirigeant de football soit menacé. Qu'il soit critiqué oui, on est payé pour ça. Mais menacé..."
"Je m’étais préparé aux critiques mais je restais optimiste quant à l’avenir, poursuit Longoria auprès de La Provence au sujet du rendez-vous avec les supporters. J’ai pu parler deux minutes, puis on m’a coupé et ça a dérapé très vite… On nous a dit: 'Démissionnez tous les quatre, sinon c’est la guerre'. Les limites ont été dépassées."
"Pour me protéger, j’ai dû demander au groupe McCourt d’auditer toutes nos opérations par un cabinet indépendant"
Alors que sa gestion du club a été remise en cause par les leaders de groupes de supporters présents à la fameuse réunion de lundi, Longoria assure avoir demandé un audit au groupe McCourt. Selon lui, cet audit l'a blanchi de toute mauvaise conduite.
"La saison dernière, des insinuations selon lesquelles j’avais volé de l’argent avec les transferts sont arrivées jusqu'au groupe McCourt, ajoute Longoria. Pour me protéger, j’ai dû demander au groupe McCourt d’auditer toutes nos opérations par un cabinet indépendant, pour démontrer qu’on était transparent. J’ai donné tous mes comptes bancaires, mes téléphones, mes e-mails, tout... Il en est sorti qu’on était clean ! J’ai tout donné, jusqu'à des conversations privées avec ma mère."
Zeroual et Cataldo nient les menaces de mort
De leur côté, Rachid Zeroual et Christian Cataldo, figures historiques des tribunes marseillaises, ont pris la parole auprès de l'AFP ce mercredi soir. Le leader des South Winners et celui des Dodger's affirment qu'ils n'ont pas proféré de menaces de mort, ni réclamé de démission au cours de la réunion explosive du 18 septembre qui a entraîné le départ de l'entraîneur Marcelino et la mise en retrait du président Pablo Longoria et de ses trois principaux collaborateurs.
Selon Rachid Zeroual, la réunion a été l'occasion pour lui de "soulever certains problèmes" que des parents lui ont rapporté sur le centre de formation. "On posait des questions et on avait pas de réponse. Donc c'est vrai que je leur ai dit: 'Si c'est vrai et que vous ne nous donnez pas de réponse, moi je demande votre démission, parce que c'est beaucoup plus grave. Si c'est du harcèlement psychologique sur les enfants et les parents, vous devriez démissionner, dégager du club comme on le dit à la marseillaise'".