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OM : Gignac les a bluffés

André-Pierre Gignac félicité par ses coéquipiers

André-Pierre Gignac félicité par ses coéquipiers - -

Le choc de dimanche entre l’OM et le PSG (2-2) a tenu toutes ses promesses autant grâce à Zlatan Ibrahimovic qu’à André-Pierre Gignac. Le buteur marseillais s’est montré à la hauteur du rendez-vous, et confirme son retour en fanfare, après deux saisons de calvaire.

« Il les a André-Pierrisé ». C’est le bon mot du jour, signé Benoît Cheyrou, le milieu olympien qui a l’habitude de chambrer son coéquipier de l’attaque marseillaise. Mais cette fois, pas question de McDo et de kilos en trop. André-Pierre Gignac a été l’un des deux hommes de cet OM-PSG (2-2). L’autre étant indiscutablement Zlatan Ibrahimovic et son doublé en deux minutes. Mais dimanche soir au Vélodrome, « Dédé » le Sudiste, le local de l’étape, a tenu la dragée haute au géant suédois. Mieux, il a maintenu Marseille à flots grâce lui aussi à son doublé : tir croisé (18e), puis tête (32e). Sirigu -le nez dans le pré- rend hommage à son bourreau du jour : « C’est un très bon joueur ». Elie Baup a lui aussi apprécié : « Il a répondu coup pour coup à Ibrahimovic ».

Cinq buts en huit journées de championnat, huit avec la Ligue Europa. Après deux saisons minées par les blessures et le surpoids à l’OM, APG revient sur de bonnes bases. Trop tôt pour dire si on va revoir le canonnier toulousain de la saison 2008/2009 (meilleur attaquant de L1 avec 24 buts,). Mais à 26 ans la tendance est clairement à la hausse pour le Martégal.

« C’est un fada », jubile un supporteur

Buteur contre Limassol (5-1) jeudi, l’attaquant a parfaitement enchaîné avec ce qu’il appelait avant les hostilités « le match de l’année ». En confiance, il enchaine. Comme Ibrahimovic. En tout cas, son début de saison en fanfare prouve qu’il a retrouvé un état d’esprit et de forme plus que corrects sous la baguette de Baup. Cet OM qui s’appuie sur la solidarité collective, privée de stars, lui convient. Le joueur parle « pression », « harcèlement ». Un signe qui ne trompe pas.

A l’image de sa prestation face au PSG, il est au four et au moulin, ne cherchant pas à reproduire le schéma du TFC d’il y a trois saisons, quand Alain Casanova en avait sa pièce maitresse. Baup approuve. « Il est à l’image du début de saison du groupe, il y a les buts mais aussi le travail qu’il effectue. On a besoin de joueurs qui se replacent, qui harcèlent le porteur du ballon. »

Gignac-Papin, même combat

Le retour en grâce de « Dédé » Gignac ravit évidemment les travées du Vélodrome. Dimanche soir, par une belle soirée d’été indien (22°C), les 41 000 spectateurs ont été comblés. « C’est un fada », jubile un supporteur. « Je l’ai critiqué, reconnait un autre, il avait des kilos en trop mais là, on retrouve le Gignac de Toulouse. » Ou un autre grand canonnier de l’histoire de l’OM ? « Il est comme Papin : quand il a un ballon, il tente », acquiesce un troisième.

Les fans de l’OM ne se mentent pas. Malgré le nul d’hier, le PSG reste favori pour succéder à Montpellier en mai prochain. Mais Marseille à l’ambition d’un podium. Et ça, avant le coup d’envoi de la saison, ce n’était pas écrit. Pas plus que le retour de forme de Gignac qui donne des ailes aux Marseillais. « Pourvu que ça continue », glisse Baup, qui a accordé 48h à ses joueurs.

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On reparle de Gignac en bleu|||

Son doublé face au PSG (2-2) a beaucoup fait parler de l’attaquant olympien lundi, y compris à Clairefontaine lieu de rassemblement de l’équipe de France avant les rendez-vous avec le Japon (12) et l’Espagne (16). « Il est en forme, en confiance, et très bien sur le plan athlétique. Tant mieux pour lui et pour son club, je l’avais inclus dans la liste des pré-convocations, j’ai fait un choix sur cette sélection, à lui de maintenir ce niveau-là, même s’il y a de la concurrence », a déclaré Didier Deschamps, son entraîneur pendant deux saisons à l’OM. Un commentaire qui fait écho à celui d’Elie Baup, son successeur à l’OM. « L’équipe de France est un objectif clair pour nos joueurs et si André-Pierre continue comme ça, il forcera la décision. » Gignac compte 16 sélections chez les Bleus. F.G., J.S.

Louis Chenaille (avec F.G. à Marseille)