OM : la concurrence en attaque est-elle relancée ?

Chaque veille ou avant-veille de match, la même scène. Marcelo Bielsa, tête baissée, qui dévoile son onze de départ pour le match du weekend. Et à de très rares exceptions, l’entraîneur de l’OM énonce les mêmes noms pour son attaque : Ayew, Payet, Thauvin et Gignac. Un quatuor qui, quand il a été disponible, a pratiquement toujours été aligné par le technicien argentin. Mais le dernier match, dimanche à Saint-Etienne (2-2), va-t-il bousculer la hiérarchie offensive des Phocéens ? Entrés en jeu à la 63e minute, Romain Alessandrini et Michy Batshuayi ont été immédiatement décisifs, le premier étant directement impliqué dans le doublé du second (64e, 67e), et ont donc peut-être rebattu les cartes.
S’il s’est contenté de noter les différences de profil entre Gignac et Batshuayi, Bielsa n’a rien laissé transparaître à propos du joueur qui occupera la pointe de l’attaque marseillaise ce vendredi face à Caen (20h30). L’Argentin s’est en revanche montré un peu plus prolixe sur le cas de Romain Alessandrini : « Je suis très content pour lui et Michy car le message qu’ils nous ont donné avec leur entrée est un message de confiance et d’optimisme. Alessandrini a été prépondérant. C’est un joueur méritant pour tous les efforts qu’il fait et il arrive à traduire sa présence par des faits de valeur. Par ses caractéristiques, c’est un joueur explosif et ce type de joueurs est assez bon quand il rentre. Mais le fait qu’il soit apte à rentrer n’empêche pas qu’il puisse être titulaire. »
Alessandrini : « Tout donner pour faire changer d’avis le coach »
Blessé à une cheville et écarté des terrains pendant un mois et demi au cœur de l’hiver, Romain Alessandrini sait que malgré son retour en forme et sa belle entrée à Geoffroy-Guichard, il lui sera difficile de remonter dans la hiérarchie établie depuis le début de saison. « Vous l’avez vu jusqu’à présent, je n’ai pas à commenter ça, souffle l’ancien Rennais. Le coach ne laisse rien paraître mais tout le monde le voit, il y a beaucoup de joueurs offensifs. Le coach a le choix, il faut les respecter et tout faire pour aider l’équipe au mieux. J’ai envie de jouer. Toute la semaine je me donne à fond pour espérer prétendre à une place de titulaire. Je ne sais pas si je vais jouer, mais je vais tout donner pendant deux jours pour faire changer d’avis le coach. »
Evidemment pas enchanté par sa situation, surtout après l’arrivée de Lucas Ocampos lors du mercato d’hiver, le milieu offensif de 25 ans (six titularisations en L1 cette saison) est toutefois conscient qu’il n’a pas le droit de se décourager. Surtout si l’OM veut aller chatouiller le PSG et Lyon dans la course au titre de champion. « Toutes les semaines on essaie de prouver qu’on est là, qu’on va avoir besoin de nous. Ce n’est pas à onze qu’on va réussir à faire quelque chose, rappelle-t-il. On a vraiment besoin de tous les joueurs. Ça va redonner un peu de confiance à ceux qui jouent pas ou peu. On va aider notre équipe à bien finir. La concurrence est assez saine mais c’est délicat d’avoir de la confiance quand on joue peu. A nous d’utiliser le peu de temps de jeu qu’on a pour faire les choses bien. » Une mission qu’Alessandrini et Batshuayi ont parfaitement remplie, mais qu’ils aimeraient désormais confier à d’autres.
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