OM : le calme avant la tempête ?

Le calme est pour le moment de mise chez les supporters de l'OM - -
A Marseille, il n’y a pas que le mistral qui souffle en cette toute fin d’été. Le vent de la contestation également. Après un début de saison catastrophique (dernier de Ligue 1 après six journées, avec seulement trois points), l’OM est dans une position pour le moins inconfortable. Suffisant pour que les représentants des supporters phocéens soient reçus par Vincent Labrune, le président olympien, et José Anigo, le directeur sportif, ce mardi à la Commanderie. Si tous les présidents des associations de supporters avaient effectué le déplacement, les mots d’ordre étaient visiblement l’apaisement et la concertation.
Selon l’avis général, les supporters n’ont pas promis l’enfer à l’état-major olympien pour la réception d’Evian-Thonon-Gaillard ce mercredi (19h). Aucune directive de la direction n’a non plus été prononcée. Pourtant, quelques banderoles pourraient venir garnir le Stade Vélodrome face au promu savoyard, avec les joueurs comme seule et unique cible. « Il y a un gros malaise, lance Philippe, fervent supporter du club champion d’Europe en 1993. Ce n’est pas normal qu’une équipe comme Marseille soit en dernière position, c’est catastrophique. Je pense que les joueurs, pas qu’à l’OM, sont trop payés et vivent sur du velours. J’estime qu’aujourd’hui, ils ne font pas leur travail. Il y a de l’abus. »
Tonini : « Une passion cocufiée »
Un sentiment partagé par l’ensemble des groupes de supporters, conscient de la grave situation que traverse le club, mais qui continuent de faire confiance à Didier Deschamps. « C’est une passion qui est en train d’être cocufiée, lance Michel Tonini, le président des Yankees. (…) On est fiers d’être marseillais mais on n’est pas fiers des joueurs. Qu’ils continuent comme ça et peut-être que notre déception se transformera un peu plus. » Si cette entrevue aura permis aux supporters de faire entendre leur voix, le calme actuel pourrait vite s’estomper pour laisser place à une plus grande colère. Car si les coéquipiers de Steve Mandanda ne remportent pas leur premier succès en Ligue 1 ce mercredi, la situation pourrait vite s’embraser.