OM – Mandanda : «Pas de raison que je parte»

EXCLU RMC SPORT. Invité de Luis Attaque sur RMC, Steve Mandanda, a fait le point sur la fin de saison de l’OM et sur son avenir. Le portier de 28 ans assure ne pas penser à un départ cet été. Il affirme également que l’AS Monaco ne l’a pas contacté.

Steve, allez-vous rester à l’OM la saison prochaine ?

Aujourd’hui, je suis vraiment très heureux. Je suis très épanoui à Marseille. Je me sens important et apprécié. D’ailleurs, j’ai pu le remarquer lors du dernier match (face à Bastia, ndlr) où j’ai eu droit à un beau tifo. Je tiens à remercier les supporters pour ce tifo qui m’a énormément touché. Il n’y a pas de raison pour que je parte de Marseille, même si on sait très bien que dans le football, tout peut aller très vite. Dans mon esprit, je me sens bien à Marseille.

Donc si l’OM se qualifie pour la Ligue des champions, vous restez ?

Exactement.

Il semble que l’AS Monaco s’intéresse à votre cas…

Oui, j’ai entendu parler de Monaco. Le truc c’est que personne ne m’a appelé. Tant qu’il n’y a pas de contact, je ne peux pas me projeter et je ne peux rien dire. Je lis ça dans la presse. Mais moi, la personne concernée, je ne suis pas au courant.

Monaco peut-il être un challenge intéressant pour vous, malgré les difficultés que rencontrent actuellement le club ?

Je lis et j’écoute un peu comme tout le monde. Je ne sais pas exactement où ça en est. Monaco n’est d’ailleurs pas encore remonté en Ligue 1. Ils ont d’autres soucis à régler à l’heure actuelle. Aujourd’hui, je ne me pose la question. Après, c’est toujours pareil, quand les choses arrivent concrètement et qu’il faut prendre une décision, c’est différent. Mais aujourd’hui, je ne me pose pas cette question parce que je me sens bien à Marseille et il n’y a pas de raison que je parte.

« L’Angleterre me plait beaucoup »

Si un jour vous quittiez Marseille, aimeriez-vous partir à l’étranger ?

Il y a un championnat qui me plait beaucoup, c’est la Premier League. J’aime les ambiances dans les stades là-bas. Pour découvrir un nouvel environnement, avec une autre langue et d’autres objectifs, c’est l’Angleterre qui m’attire le plus.

En avez-vous parlé avec Hugo Lloris, votre partenaire en équipe de France, qui évolue à Tottenham ?

Il m’a un peu parlé de la différence qu’il a ressentie avec la France. Il me dit qu’il y a une grande différence au niveau de l’intensité. Le poste de gardien est aussi moins protégé, il y a de gros duels avec les attaquants. C’est une autre culture. Je l’ai toujours dit, c’est un championnat qui m’intéresse. Maintenant, tant qu’il n’y a rien de concret, on ne peut pas parler. Il faut déjà avoir l’opportunité d’y aller.

Ces dernières semaines, vous semblez avoir retrouvé de la sérénité avec l’OM…

C’est vrai que j’ai eu un passage où j’ai étais moins décisif. J’ai eu un très bon début de saison. Après, les mois de janvier et février ont été plus compliqués, sans être vraiment mauvais. J’ai commis une grossière erreur à Rennes qui nous coûte 2 points. Le seul truc que je me reproche, c’est de ne pas avoir été décisif. Mais je n’ai pas été catastrophique comme j’ai pu l’entendre ou le lire. En tout cas, depuis un petit moment, j’ai retrouvé de la confiance et de la régularité. J’ai été performant donc, forcément, ça se voit et je me sens beaucoup mieux.

Estimez-vous que votre équipe réalise une superbe saison ?

Par rapport à ce qui était prévu au début de saison, oui. Parce que si on se souvient, on n’avait pas d’entraîneur lors de la reprise de l’entraînement. Il y a eu énormément de départs. Il y a eu un problème sur le plan économique, il fallait vendre. On partait un peu dans l’inconnu. Même si je sais qu’un club comme l’OM se doit d’être ambitieux et de jouer les premiers rôles, ce n’était pas gagné. Aujourd’hui, effectivement, on réalise une bonne saison. Mais elle n’est pas terminée. Il faut conserver cette deuxième place.

« Le titre ? Il faut être réaliste... »

Croyez-vous encore au titre ?

Il faut être réaliste. Ça va être compliqué. Paris est une très grande équipe, avec de grands joueurs. Je ne les vois pas perdre leurs trois derniers matchs. En plus, ils ont un goal-average assez conséquent. Donc il ne faut pas non plus se voiler la face. Si on peut conserver cette deuxième place, ça sera déjà une très bonne saison. Après, comme on dit, dans le football, tout peut arriver. Même si sincèrement, je n’y crois pas trop. Il faut déjà gagner nos matchs, sinon, il n’y aucune raison d’espérer.

Comment expliquez-vous la nervosité affichée par les Parisiens ?

Moi, je ne les ai pas trouvés forcément nerveux. Il y avait un contexte particulier. Il faut voir aussi comment ça s’est déroulé avec l’arbitrage, ce qu’il s’est passé. Mais je pense que ça aurait pu se régler d’une autre manière, que ce soit au niveau de l’arbitre, des joueurs ou des dirigeants parisiens.

Quels changements a apporté Elie Baup, votre coach, depuis son arrivée l’été dernier ?

C’est toujours délicat de comparer deux entraîneurs. Mais le coach est arrivé avec une nouvelle idée. On était depuis 3 ans avec Didier Deschamps. Quand un nouveau coach arrive, on redistribue un peu les cartes. A partir de là, il y a eu un effet psychologique au sein du groupe. Après, il a apporté sa touche à lui sur un plan tactique, au niveau de la rigueur. Il a amené ce qu’il savait faire. Aujourd’hui, il démontre que c’est un coach de qualité car il a réussi à faire une belle saison avec Marseille.

En cas de Ligue des champions, pensez-vous que l’effectif sera renforcé ?

Pour l’instant, on est dans l’optique d’assurer cette deuxième place. Après, que ce soit le président, José (Anigo, ndlr) ou le coach, je ne pense pas qu’on ait envie de faire une mauvaise figuration en Ligue des champions. A partir du moment où on sera qualifiés, il y aura des économies un peu plus importantes que cette saison. Je fais totalement confiance aux dirigeants pour monter une équipe compétitive. Mais aujourd’hui, on n’en a pas encore parlé.

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