OM-OL: coach, classement, organisation... ce qui a changé à Lyon et à Marseille depuis le 29 octobre

Classement: Lyon demeure bon dernier, l’OM s’accroche au top 10
Conforter le deuxième succès de Gattuso sur le banc marseillais et recoller au top 5 du classement de Ligue 1: Les enjeux pour Marseille à l’époque du match aller il y a cinq semaines étaient à peu de choses près les mêmes que les ambitions qui seront celles des joueurs du coach italien ce soir, à savoir installer une dynamique dans le temps.
A cette différence près justement que l’OM a reculé au classement entre-temps, et occupe avant ce match en retard de la 11e journée de Ligue 1 la neuvième place. Une victoire ou un match nul ce soir face au rival lyonnais permettrait toutefois aux Marseillais de grappiller une place et de remonter à la huitième position, devant le FC Nantes.
Plongé dans une crise à tous les étages, au fond du gouffre et lanterne rouge de Ligue 1 à la veille du premier Olympico finalement reporté, l’OL de Fabio Grosso se déplaçait à Marseille le 29 octobre escorté par une valise de doutes, et peu d’espoir de les voir s’évaporer dans la baie du Vieux-Port de Marseille.
Le guet-apens dont a été victime le club sur le chemin du Vélodrome aurait pu ressouder le vestiaire lyonnais autour de son entraîneur pendant la trêve internationale, mais la greffe n’a jamais pris.
Avec une seule victoire, arrachée en fin de match à Rennes (1-0) après avoir joué en supériorité numérique pendant la quasi intégralité du match, l’OL est resté scotché à fond de cale, miné par deux nouvelles défaites, dont l’une à Lille (0-2), qui a coûté son poste à Fabio Grosso, et l’autre à Lens (2-3), qui a cette fois insufflé de l’oxygène à cette équipe souffreteuse.
Dynamique: Marseille en quête d’un troisième succès d’affilée, Pierre Sage fait souffler un vent d’espoir à Lyon
En attendant de trouver un nouveau coach, et parce qu’il était devenu urgent de prendre une décision forte s’agissant de son ex-entraîneur principal, l’OL a confié l’intérim au formateur Pierre Sage, dont on a pu se rendre compte qu’il avait des idées et des compétences à faire valoir malgré la défaite. Battus à Lens à l’issue d’un match spectaculaire, les Lyonnais ont affiché un visage plus cohérent.
Et si des lacunes persistent, les joueurs de l’OL ont aussi retrouvé des valeurs qui leur faisaient défaut ces dernières semaines. Satisfait de la prestation de son équipe samedi, Pierre Sage devrait d’ailleurs reconduire un onze de départ similaire, sans le milieu de terrain Skelly Alvero, décevant à Bollaert et absent du groupe dévoilé par le club hier soir.
"On va là-bas pour être ambitieux et avec l'idée de jouer, de continuer notre marche en avant, de confirmer les bonnes choses entrevues à Lens samedi, et d'en tirer un résultat. Il faut se centrer sur ce qui est important pour nous, le match et donc le jeu", a déclaré Pierre Sage lundi.
L’OM veut aussi croire à une embellie. Tenu en échec (1-1) à Strasbourg au terme d’une seconde période où il avait sombré sur la pelouse du Racing, obligeant son entraîneur à hausser le ton, l’OM a relevé la tête sur la scène européenne. Sa victoire (4-3) contre l’Ajax Amsterdam lui a permis d’assurer sa présence en barrages de la Ligue Europa, et à son buteur gabonais Pierre-Emerick Aubameyang, auteur d’un triplé, de connaître un déclic devant le but.
Grand artisan de la qualification marseillaise après un début de saison poussif, l’ancien d’Arsenal a récidivé contre l’OM malgré une prestation moins aboutie. Aubameyang, à l’instar de ses coéquipiers, tirent un peu la langue en cette fin d’année éreintante pour les organismes.
"Tous nos joueurs, et je le dis très clairement, ont une marge de progression, a estimé Gennaro Gattuso. On n'exploite pas la qualité de l'équipe, la valeur de l'équipe et des joueurs qu'on a en ce moment, on doit mieux faire."
Côté coulisses: du changement à tous les étages pour Lyon, rassuré par la DNCG
Après avoir évincé son deuxième coach moins d'un an après sa nomination à la tête de l'OL, qu'il a racheté à Jean-Michel Aulas, le multimilliardaire américain John Textor a fait en sorte de placer ses hommes à des postes clés. La nomination de Pierre Sage à Lyon s’est accompagnée d’une refonte de l’organigramme de l'OL.
Après David Friio, nommé le 1er décembre au poste de directeur sportif, l’OL a officialisé l’arrivée de Laurent Prud’homme, nouveau directeur général de l’Olympique Lyonnais.
Mais la (très) bonne nouvelle de la semaine pour l'OL est tombée en fin de soirée ce mardi, à la veille du choc face à l'OM. La Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) de la Ligue de football professionnel a assoupli son encadrement des finances de l'Olympique lyonnais, tout en demandant au club de respecter le budget revu à la hausse qu'il a présenté.
Avec des marges de manoeuvre retrouvées sur le marché des transferts, l'OL disposera, selon nos informations, d'une enveloppe de 65 millions d'euros pour recruter cet hiver. Un premier tournant dans sa saison, avant un deuxième espéré ce soir sur la pelouse de l'OM.