
OM : Un cadeau de Noël nommé Gignac

Bastia-OM : André-Pierre Gignac - -
« Je reviens avec une semaine d’avance. » Victime d’une fracture du métatarse du pied gauche à Troyes (1-0), André-Pierre Gignac pensait être éloigné des terrains durant huit semaines. « C’était le délais même si vous (les journalistes) avez tous écrit six semaines. » Pourtant, sur la pelouse de Furiani, mercredi soir (1-2), c’est bien lui qui a pris la place d’André Ayew à six minutes de la fin. Trois tirs au but (dont deux cadrés) plus tard, l’ancien buteur toulousain savourait ce come-back prématuré et prometteur. « J’ai travaillé d’arrache-pied avec le staff médical qui a donné le feu vert au staff technique, raconte APG. Maintenant, il va falloir enchainer avec des entrainements de qualité pour retrouver des sensations. Mais ça va, ça va revenir. »
Quant à l’appréhension, souvent inhérente au retour de blessure, elle était visiblement absente du coté de Furiani. « Je suis un peu fou-fou, assure Gignac. Je ne sais pas calculer. Ce n’est pas dans mon tempérament. Alors quand j’entre sur le terrain, je suis à 2000%. »
Baup : « C’est un compétiteur »
Même s’il ne faut sans doute pas espérer grand-chose des deux derniers matches de l’année 2012 contre Toulouse, son ancien club, samedi, puis Saint-Etienne au Stade-Vélodrome, le retour à la compétition de l’attaquant marseillais (5 buts en L1 cette saison) impressionne déjà ses partenaires. Mathieu Valbuena : « Il resté sur une très bonne forme. Il en a ch… pour revenir, mais on a vu un joueur en jambes. On l’a laissé en confiance et on l’a retrouvé… en confiance. C’est bien pour l’équipe car c’est important d’avoir un atout offensif en plus. C’est bien pour lui aussi. Il avait soif de ballons. Les semaines ont été longues pour lui. »
Elie Baup, qui n’a sans doute pas oublié que la blessure de Gignac a coïncidé avec la baisse de régime de son équipe, souligne de son côté la détermination de son joueur. « Pendant nos matches, il était presque dans l’équipe, se souvient le technicien marseillais. Il est resté proche du groupe et n’a pas décroché. La compétition lui va bien. C’est là qu’il s’exprime le mieux. C’est un compétiteur. » Et une sacrée arme en plus, cet hiver, alors qu’André Ayew disputera la CAN avec le Ghana (son frère, Jordan, n’a pas été retenu dans la pré-liste de 26 joueurs).