OM, une défense à reconstruire

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Si le club phocéen est remonté sur son trône après vingt-huit ans d’absence, il le doit en grande partie à sa défense. Dirigée d’une main de fer par la charnière Diawara-Mbia durant la deuxième partie de saison, l’arrière garde olympienne a été, après Auxerre, la moins perméable de L1 (0,9 but encaissé par match). Depuis le début de la saison, ce point fort marseillais s’est délité au point de pointer aujourd’hui au 14e rang (1,3 but encaissé par match) avant de recevoir Sochaux samedi au Stade-Vélodrome.
En cause, son instabilité. En sept rencontres seulement, Deschamps a déjà aligné quatre charnières différentes. Le technicien marseillais a surtout composé sans Souleymane Diawara, blessé lors du Trophée des champions juste avant la reprise. Avec le retour dans le groupe du double champion de France (2009, 2010), la concurrence s’annonce féroce : « On se bat toute la semaine pour pouvoir débuter le week-end, confirme Diawara. Moi, je suis prêt. J’espère pouvoir tenir ma place contre Sochaux. Mais les cartes appartiennent au coach. »
E. Cissé : « Diawara apporte de la sérénité »
Avec le Sénégalais, Mbia, Heinze et Hilton, ils sont quatre pour deux places. Si lu duo Heinze-Hilton a les faveurs de Deschamps depuis cet été (4 matches), la paire Mbia-Diawara a déjà fait ses preuves. « Elle a plus d’expérience et de vécu », note Edouard Cissé. « Malgré mes efforts, Souley et Mbia faisaient des gros matches, se souvient Hilton, titulaire lors des cinq derniers matches. En ce moment, j’ai la chance de jouer. Je travaille pour continuer avec ce groupe. »
Difficile pourtant d’imaginer Diawara sur le banc. « Il apporte de la sérénité, observe Cissé. Il dédramatise énormément. Je sens que ça rassure certains gars. » Le retour Diawara devrait peut-être faire du bien au jeune Espagnol Azpilicueta qui a du mal à faire oublié Bonnart. Et puis sa complémentarité avec Mbia, qui peut (et veut) jouer au milieu, apporte des garanties. « Je me suis super bien entendu avec Stef, rappelle le Sénégalais. On a fait une deuxième partie de saison exceptionnelle. Mais si le coach me fait débuter avec un autre joueur, je m’adapterai. »
Une chose est sûre : avec Deschamps, il n’existera pas de passe-droit. Depuis sa boulette contre Monaco (2-2), Mbia fait « banquette ». « La concurrence gagne en qualité, se félicite Cissé. C’est une arme de plus face à nos adversaires. » Démonstration face aux Sochaliens ?