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OM: une journée décisive pour l'avenir de Villas-Boas

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Le départ du directeur sportif Andoni Zubizarreta, qui pourrait être imité par le coach André Villas-Boas, renvoie l'OM vers une profonde incertitude alors qu'il avait fini sur le podium de Ligue 1 pour la première fois depuis sept ans.

L'angoisse d'une page blanche pour l'état-major sportif

La peur du vide a envahi les supporters de l'OM, jeudi soir, alors qu’ils se prenaient à espérer des lendemains chantants, au terme d’une saison sportive aboutie, soldée par une jolie place de dauphin du Paris Saint-Germain sur le podium, le premier du club depuis sept ans. Le tout auréolé d’une qualification en Ligue des champions. Mais le directeur sportif, l’Espagnol Andoni Zubizarreta, a été prié de faire ses valises, en compagnie de son bras droit Albert Valentin. Pour André-Villas Boas, la journée de ce vendredi est décisive. Va-t-il décider de partir lui aussi, vu qu'il avait lié son avenir à celui de Zubizarreta? C'est la tendance. Cela laisserait un secteur sportif orphelin de ses composantes. Tout serait à reconstruire.

Et d’autant plus dommageable pour le club olympien que les trois hommes avaient réalisé quelques jolis coups sur le marché des transferts cette saison (Alvaro, Rongier, Benedetto). André Villas-Boas, très apprécié par les supporters, fort d’un savoir-faire éprouvé à maintes reprises dans plusieurs championnats, a réalisé des miracles avec un effectif réduit, faute de moyens suffisants. Les joueurs le tenaient en haute estime. Et ils ont été les premiers à s’inquiéter d’un possible départ de leur coach, qu’ils pensaient revoir. 

Quel impact sur les joueurs ?

C’est tout d’abord vers Andoni Zubizarreta que sont allées leurs pensées. Alvaro Gonzalez a fait part de sa tristesse dans un tweet sans équivoque, avant que, tour à tour, Valentin Rongier et Bouna Sarr remercient l’ancien directeur sportif de l’OM. L’inquiétude s’est ensuite installée dans l’esprit des joueurs, conscients de la gravité de la situation.

La majorité d’entre eux a d’ailleurs très bien compris que la tendance était à un départ de leur entraîneur. Ils connaissent la situation. Quelle sera leur réaction en cas de départ? 

Une situation économique très fragile

L'OM affichait un déficit de 91,4 millions d’euros sur l’année fiscale 2019 et d’environ 50 millions d’euros en décembre 2019. La crise sanitaire, conjuguée à l'arrêt de la Ligue 1, n'a pas amélioré la santé de ses comptes, c'est certain.

La conjoncture pourrait obliger le club phocéen à prendre des décisions radicales concernant certains cadres de l’effectif, en fin de contrat ou grassement payés, dont les départs pourraient alléger le poids de la charge supportée par le club marseillais. André Villas-Boas avait réclamé un certain nombre de garanties sur son effectif, lui qui ne souhaitait pas faire de la figuration en Ligue des champions la saison prochaine.

Entravé par le fair-play financier ?

Contraint par un accord de règlement à afficher "un déficit maximum de 30 millions d'euros" sur l'exercice clos en 2020, l’OM est sous le menace du fair-play financier. Et la suspension des règles consenties par l’UEFA ne signifie pas que l’OM est sorti d’affaire.

Les situations soumises au fair-play financier avant la saison à venir sont toujours étudiées par l'UEFA. Coupable de ne pas avoir respecté "l'accord de règlement" passé en juin dernier, le club marseillais a été déféré, le 5 mars, par la chambre d'instruction de l'ICFC devant la chambre de jugement et risque toujours une sanction.

Celle-ci pourrait aller jusqu’à l’exclusion de la Ligue des champions, même si Jacques-Henri Eyraud refuse d'y croire: "Si le fair-play financier devait éventuellement aller jusqu’à une sanction sur la participation à la Coupe d’Europe, cela s’appliquerait sur la saison 2021/22", avait-il expliqué à des supporters marseillais récemment.

QM